Mis en place par la République du Congo et la Banque mondiale, pour une durée de 5 ans (2017-2022), sur toute l’étendue du territoire, le Projet d’Appui au Développement de l’Agriculture Commerciale (PDAC) a pour objectif d’améliorer la productivité des agriculteurs et l’accès aux marchés de groupes de producteurs et des micros, petites et moyennes entreprises agroindustrielles, mais également d’apporter une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou de situation d’urgence.
Dans le cadre de l’appui direct aux producteurs agricoles et aux micros, petites et moyennes entreprises agroindustrielles, les OSC et cabinets prestataires sont chargées d’accompagner les groupements dans la mise en œuvre de leurs plans d’affaires en appuyant des ingénieurs locaux et en effectuant des missions de suivi. Les groupements appuyés (coopératives, PME) portent des projets de pisciculture, élevage, agriculture, prestations diverses (labourage, réparation de matériel, etc.). Les ingénieurs affectés dans les départements font le suivi et l’encadrement des activités, la liaison avec les OSC/cabinets et sollicitent leurs interventions en cas de difficultés ; L’Association Congolaise pour le Développement Agricole (AGRIDEV), membre du PCPA, fait partie des OSC consultant auprès du PDAC.
Des premiers résultats
AGRIDEV, a été recruté en janvier 2020 en tant que prestataire pour couvrir les départements de la Cuvette, de la Cuvette Ouest, et des Plateaux pendant une année renouvelable. Une équipe de 5 personnes dont un chef de mission, une assistante administrative et 3 assistants terrain, appuie 27 ingénieurs agricoles répartis dans 27 districts sur les 3 départements d’affectation.
Visite d’un Champ de manioc/maïs du groupement Terre Promise à Djambala (c) photo : AGRIDEV / juillet 2020
Le cycle d’accompagnement se déroule sur 2 phases, une première phase d’accompagnement à la mise en œuvre pendant une année, des plans d’affaires sélectionnés après l’appel à proposition lancé en juillet 2019, et une deuxième phase d’appui au montage de plans d’affaires beaucoup plus courte, d’une durée de 3 mois, lesquels plans s’ils sont validés seront mis en œuvre l’année prochaine. Actuellement, sur les 27 districts, 200 groupements représentant 200 plans d’affaires et mobilisant une cinquantaine de femme sont suivis.
Parmi les difficultés, on note des problèmes d’ordres techniques tels que l’aménagement non prévu des systèmes d’irrigations, et ceux liés à la Covid-19 (comme le retard de paiement des ingénieurs, la réduction du personnel de suivi dans les antennes, et donc retard dans l’exécution du projet).
Malgré tout, dans les districts d’Abala, Djambala, Ewo, Makoua, Ngo, et Olombo, les premiers résultats des groupements (dont 3 groupements et 3 PME), en termes de production et de commercialisation, ont été visibles dès août 2020.
D’autres OSC du PCPA auprès des groupements
Aux côtés d’AGRIDEV, d’autres OSC membres du PCPA accompagnent les agriculteurs dans les autres départements. Il s’agit de Congolaise Terre des Hommes Association (CTHA), le Forum des Jeunes entreprises (FJEC), et l’Association pour le Développement Urbain et Rural (ADUR).
Les Violences Basées sur le Genre (VBG) constituent une violation majeure des droits de l’Homme et particulièrement des femmes, et un grand problème de santé publique selon l’Organisation mondiale de la santé. L’OMS indique que 35 % des femmes à l’échelle mondiale disent avoir été exposées à plusieurs types de violences (physiques, sexuelles, psychologique, économique, …) de la part de leur partenaire intime ou de quelqu’un d’autre, à tout moment (en temps de paix et de guerre) et en tout lieu (maison, école, rue, travail, etc.).
Ces violences prennent leurs racines dans les relations inégalitaires entre les femmes et les hommes, basées sur des croyances individuelles et des normes sociales, avec des facteurs aggravants comme : la pauvreté, l’insécurité due au contexte politique ou à l’absence d’infrastructures de base, l’impunité due à la faiblesse du système juridique/ judiciaire, la délinquance, la consommation des drogues, de pornographie et l’ignorance par les femmes et les hommes des droits des femmes et des lois qui les protègent.
C’est dans cette optique qu’une action de taille a été confiée à Médecins d’Afrique (MDA) par le Fonds des nations unies pour la population (FNUAP) pour sa mise en œuvre. Il s’agit de fournir des services de santé de la reproduction et de lutte contre les violences basées sur le genre au profit des communautés et des formations sanitaires situées dans les zones vulnérables. Cependant, pour lancer ces différentes activités, un certain nombre de dispositions devraient être prises notamment : le renforcement des capacités de tous les intervenants dans la chaîne de prise en charge des victimes de ces violences.
Ainsi, en mars 2017, un total de 16 personnes exerçant la profession d’agent psychosocial et de relais communautaire dans les localités de Loutété et Yamba (Bouenza) ont été formées sur la prévention et l’accompagnement communautaire des victimes / survivantes des violences basées sur le genre (VBG).
Cette formation s’est poursuivie à Brazzaville en juin 2018, avec les officiers de police judiciaire des commissariats de police (Sud, Nord et centre) et quelques membres de la société civile. La formation a été couplée à celle de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. 20 personnes y ont pris part.
Photos de famille des participants à la formation des officiers de police judiciaire des commissariats (c) photos : MDA / juin 2018
En juin 2019, alors que le département du Pool est sujet à des violences armées, l’association MDA a jugé nécessaire de former les agents de santé, les agents psychosociaux, et les relais communautaires. Au total 134 personnes ont été formées sur la prévention et l’accompagnement communautaire des victimes des violences basées sur le genre (VBG).
En outre, l’expérience a été démontré que le changement climatique a un impact négatif sur de nombreux secteurs, y compris la pêche, l’élevage, l’agriculture, et tend à aggraver les vulnérabilités et les risques de violence. C’est ainsi que, pour prévenir les risques de violences faites aux femmes dans les départements de la Cuvette, de la Lékoumou, de la Likouala, des Plateaux, et de la Sangha qui ont connu en décembre 2019 des pluies torrentielles entrainant de grandes inondations et un déplacement des populations, MDA a procédé à la formation à la prévention des VBG et aux techniques de santé de la reproduction de 190 personnes exerçant les professions d’agent de santé, de relais communautaires ou reconnus comme leaders dans les localités de Betou, Bouemba, Impfondo, Loukolela, Makotopoko, Mossaka, Mpouya, Ouesso et Sibiti, , en février 2020. Par ailleurs, le Gouvernement Congolais a même
En plus des formations pour lutter contre les violences et les discriminations basées sur le genre, MDA a également organisé plusieurs formations pour promouvoir l’utilisation des médias sociaux dans la lutte contre le VIH/SIDA, dans le but de toucher et d’informer un public jeune et connecté au sujet de la maladie, et des services de prise en charge/ dépistage.
Les relations de partenariat avec le Comité français pour la solidarité internationale (CFSI) ont commencé depuis le programme Dialogue citoyen (2004-2006), mis en œuvre entre le CFSI et le FJEC (Forum des jeunes entreprises du Congo). Ce programme a créé des espaces de dialogue sécurisé entre société civile, et a permis à des OSC d’être associées à la préparation du premier Document cadre de réduction de la pauvreté (DSRP) adopté en mars 2008. Un document qui a permis de décliner les priorités de développement sectoriels en République du Congo. L’Association Nationale pour l’Education Prénatale (ANEP)-Congo a participé à ce programme en tant que membre de la Plate-forme Pauvreté-Santé-Education de Pointe Noire.
Au début du programme concerté pluri acteurs (PCPA) Congo, l’ANEP a commencé à expérimenter le partenariat contractuel avec le CFSI, par le financement de la plate-forme pour le projet « Plaidoyer sur la santé à l’école dans six écoles pilotes du département de Pointe-Noire ». Ce projet a été financé par le PCPA Congo en 2009. En dehors de la plate-forme, dans la même période, l’ANEP Congo a bénéficié d’un second projet intitulé « Projet d’appui à l’éducation alternative des jeunes déscolarisés et non scolarisé de Mvou-Mvou ».
Lorsque le PCPA a lancé le regroupement des membres en plateformes thématiques en 2011, l’ANEP Congo a poursuivi son travail sur la « Problématique de la promotion de la santé en milieu scolaire ».
Ensuite, le CFSI a choisi ANEP Congo comme partenaire pour la mise en œuvre du projet « des plateformes thématiques structurées et pérennes pour le dialogue société civile et Pouvoirs publics en république du Congo ». Ce projet a été cofinancé par l’AFD et l’Union européenne dans le cadre de son programme PAREDA[1]. Il avait pour objectif de renforcer les dynamiques collectives structurantes et durables au sein de la société civile congolaise, en vue de sa participation à l’élaboration et au suivi des politiques publiques dédiées à la lutte contre la pauvreté et les inégalités.
Enfin la construction de ce partenariat s’est poursuivie jusqu’à ce jour, le CFSI a de nouveau choisi l’ANEP et une autre OSC congolaise (MDA)[2] pour être codemandeurs dans le cadre du projet intitulé « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables », du Programme concerté pluri-acteurs Congo (PCPA Congo) qui bénéficie d’un soutien financier de l’Union européenne, de l’Agence Française de Développement et du CFSI.
Comment l’avez-vous vécu dans le cadre du projet IEDDH « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables » ?
Pour l’ANEP-Congo ce partenariat nous a permis d’expérimenter l’approche fondée sur les droits. Cette approche du développement en termes de droits s’appuie sur les droits et libertés (droits civils et politiques) mais aussi sur les droits économiques, sociaux et culturels. Elle repose sur (i) le cadre juridique national qui doit garantir les droits universels, (ii) l’application de la loi avec des mécanismes de contrôle indépendant de l’Etat et (iii) l’accès et la connaissance par les citoyens de leurs droits.
Ce projet a été une satisfaction tant pour ses bénéficiaires, ses animateurs que nous (CFSI, ANEP Congo et MDA) en tant que porteurs. En effet, sa réussite réside également dans le fait que nous étions organisés pour faire des temps de bilans réguliers, se former et accompagner à certains moments directement des activités. Nous nous sommes enrichis mutuellement, et nous avons également beaucoup contribué par nos connaissances à la fois du monde des organisations de la société civile (OSC), des groupes vulnérables et des administrations publiques qui sont à nos côtés.
Dans nos partenariats, l’ANEP-Congo au-delà de la méthode employée, développe une parole consensuelle, qui repose sur le respect mutuel et le respect des clauses contractuelles.
Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Nous n’avons pas connu de véritables difficultés dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet avec nos partenaires (CFSI et MDA). Nous avons su nous comprendre dans la mise en œuvre de notre partenariat et nous faire écouter lorsque nos attentes n’étaient pas entièrement satisfaites.
Quelques désagréments rencontrés, du fait de l’éloignement géographique de l’animatrice de l’ANEP, ce qui l’a empêché d’être présente régulièrement auprès de la cellule exécutive du PCPA comme en avait la possibilité l’animateur de MDA.
Enfin, nous aurions voulu que ce partenariat s’inscrive dans la durée, en effet, il n’a concerné que le projet « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables ». Ce qui signifie que ce qui nous lie étant arrivé à son terme en mars 2020, le partenariat a pris fin. Or, il aurait fallu anticiper pour qu’il soit évolutif dans une optique de transfert de compétences et favorise encore davantage l’ancrage des deux associations congolaises partenaires.
Quels ont été le rôle et missions de l’ANEP-Congo dans le cadre de ce partenariat ?
L’ANEP-Congo et MDA, codemandeurs, du projet « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables » ont apporté leurs connaissances du contexte et leur expertise d’appui et de défense des groupes vulnérables. Nous avons participé à la conception du projet (de la note conceptuelle au formulaire complet/ détaillé du projet) comme à la mise en œuvre de ses activités.
Vous avez été codemandeur aux côtés de l’association Médecins d’Afrique dans le projet « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables », mis en œuvre par le PCPA Congo, comment appréciez-vous ce partenariat ?
Dans le cadre de ce partenariat nous avons appréciez les rapports de collaboration, la complicité de nos démarches, le partage et l’échange en permanence sur toutes les questions liées aux codemandeurs et au projet. Dans ce partenariat, l’animatrice de l’ANEP a beaucoup bénéficié de l’expérience de l’animateur de MDA en matière d’animation. Actuellement, elle est très motivée pour s’affirmer dans l’animation car elle possède maintenant plus de techniques et de compétences relatives au métier d’animation.
Est-ce que maintenant que vous avez appris à travailler ensemble durant 3 ans peut augurer un partenariat durable à l’avenir ?
Tout d’abord, ce n’est pas la première fois que l’ANEP travaille avec Médecins d’Afrique. La relation partenariale, avec Médecins d’Afrique date de plusieurs années. Nous avons déjà travaillé avec Médecins d’Afrique dans le cadre de la mise en œuvre de projets de prise en charge des Orphelins et autres Enfants Vulnérables à partir de 2005, mais aussi dans le cadre du programme de lutte contre le paludisme (2011), sur financement du Fonds Mondial, avec le Ministère de la Santé et de la Population.
Pour l’ANEP-Congo, la collaboration dans le cadre du PCPA n’a été qu’une continuité des liens existants et qui renforcent la dynamique de partenariat. Celui-ci est un processus, basé sur la complémentarité des expériences, des valeurs partagées (comme le consensus), des buts communs et la responsabilisation de chacune des parties. Ce partenariat ANEP- Congo -MDA s’est installé dans la durée. En vue de sa pérennisation, nos deux organisations réfléchissent sur une stratégie de fonctionnement en toute autonomie après le retrait des partenaires traditionnels. Car nous savons tous que le PCPA est un outil de renforcement indispensable pour la promotion des OSC du Congo.
Pensez-vous poursuivre votre engagement ensemble pour la protection des groupes vulnérablesau Congo ?
Oui pourquoi pas ! Nous avons déjà collaboré dans ce sens et avons l’avantage de connaitre ces groupes vulnérables pour avoir travaillé dans la cadre de ce type de projets. Et puis, nous avons plusieurs thématiques de travail et certains groupes vulnérables communs.
Actuellement nous préparons un programme pour l’accompagnement des populations autochtones ; l’ANEP-Congo travaillera sur la thématique alphabétisation, MDA dans le domaine de la santé et l’Association Professionnelle pour la Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux (APVPS) dans la prise en charge de l’identité et la citoyenneté (les actes de naissances, les cartes nationales d’identité, et autres pièces d’état civil).
[1] PAREDA : Projet d’Actions pour le Renforcement de l’Etat de Droit et des Associations. Il a été financé par le 10ème Fonds Européen de Développement (FED).
Le vendredi 2 octobre 2020, Paul Kampakol et Samuel Nsikabaka représentant respectivement le Forum des Jeunes Entreprises du Congo (FJEC) et la Fondation NIOSI, ont prêté serment devant la Cour d’appel de Brazzaville dans le cadre de leur prise de fonctions en qualité de membres de la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR) en tant que membres de la société civile.
Les deux membres du Programme Concerté Pluri Acteurs Congo avaient été nommés en décembre 2019 par décret présidentiel, sur proposition du conseil consultatif de la société civile et des ONG, en raison de leur expérience au sein de la plateforme Dette et Développement[1]. La durée de leur mandat est de quatre ans, non renouvelable, et cette fonction les astreint à une obligation de discrétion et de réserve pendant et après l’exercice de leurs fonctions.
Une vue des membres de la commission faisant la queue avant avant la prestation de serment
Cette commission créée par la loi n°18-2019 du 24 mai 2019 se veut un « organe indépendant, » doté d’une personnalité morale et d’une autonomie financière. Ses missions sont, entre autres de veiller à la stricte application du code relatif à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des finances publiques ; recueillir et diffuser les meilleures pratiques en la matière ; requérir toute expertise pour la validation des informations relatives aux recettes et aux dépenses publiques. La commission peut aussi entreprendre des études, des analyses et des diagnostics sur la gestion des finances publiques et diligenter toute enquête en cas de violation de transparence et de la responsabilité dans la gestion des finances publiques.
Pour le président de la Cour d’appel, « il n’est pas question de rivalités ni de double emploi, car la CNTR viendra appuyer la Haute autorité de lutte contre la corruption, la concussion et les infractions assimilées », dont les membres avaient prêté serment le 27 juillet 2020, devant cette même Cour. Pour rappel, c’est en janvier 2020 que le Fonds Monétaire International (FMI) avait demandé lors des négociations avec les autorités congolaises de poursuivre le renforcement et la mise en œuvre du cadre de lutte contre la corruption et de faire en sorte que la participation de la société civile à cette nouvelle instance deviennent pleinement opérationnelles.[2] Cette cérémonie de prestation de serment est un aboutissement qui devrait en principe rassurer les membres de la société civile congolaise longtemps restés sur leurs gardes quant à ces questions de transparence.
[1] Financé par l’Union européenne, la plateforme dette et développement du Congo est bénéficiaire du projet de suivi et évaluation de la dette publique en république du Congo, porté par le Conseil de concertation des ONG de développement (CCOD), un membre du PCPA Congo.
Alors que l’ensemble de la population était confiné, dans plusieurs foyers à faibles revenus, les femmes elles, devaient sortir les jours de marchés pour se procurer de quoi nourrir leur famille. La rareté des denrées alimentaires sur le marché, et la non circulation des transports interurbains, avaient occasionnés une flambée des prix des marchandises. Cette situation a plongé les ménages dans le désarroi, face à la disette et aux maladies liées à une carence nutritionnelle.
Ces moments difficiles ont poussé la Congolaise Terre des Hommes Association (CTHA) à réfléchir sur une alternative pouvant permettre aux ménages d’avoir, tant soit peu des réserves alimentaires sans pour autant quitter le domicile familial.
Après plusieurs démarches entreprises auprès des responsables du quartier 101 (Centre Sportif) de l’Arrondissement 1 Makélékélé de Brazzaville, c’est ce 04 septembre 2020, que la CTHA a lancé officiellement les activités du projet « Sauvons le quartier ».
Vue de quelques pépinières destinées aux bénéficiaires
Ayant un double objectif, il consiste en la promotion de la résilience alimentaire à travers la vulgarisation du maraîchage, de la ferme et de la pisciculture à domicile, mais aussi celles des mesures barrières à travers la sensibilisation des populations dans le quartier. Pour démarrer leurs activités, des semences maraîchères, des animaux géniteurs, ou des alevins seront distribués, selon le choix d’activité des bénéficiaires.
Toutes ces activités seront appuyées par un suivi technique sur le terrain en associant des formations à domicile.
Pour cette phase pilote, 350 bénéficiaires ont été recensés dans les trois zones que compte le quartier 101. La condition d’éligibilité était de disposer d’espace dans son lieu de résidence, soit un minimum de 10m2 pour le potager, 6m2 pour l’élevage et 2m2 pour la pisciculture.
Le projet initié est lancé avec les fonds propres issus des cotisations de ses membres, de ce fait, la CTHA lance un appel aux contributeurs afin de le mener à bien, avec pour vision à long terme d’étendre sa réalisation dans les différentes parties du pays où elle est implantée, notamment dans les autres quartiers de Brazzaville, à Dolisie, Makoua, Pointe-Noire, Ouesso et Oyo.
Une vendeuse en train de porter correctement son masque après avoir été sensibilisée au marché de Madibou
Si l’heure n’est plus à empêcher l’arrivée de la Covid-19 en République du Congo, la priorité est désormais de limiter sa propagation, en respectant les mesures barrières.
C’est dans cette optique que les membres de l’association Enfance créatrice de développement (ENCRED) ont organisé une campagne de sensibilisation sur les mesures barrières à la Covid-19 ainsi que la distribution des masques locaux dans le marché communautaire de Madibou, en partenariat avec la Coordination nationale des organisations de la société civile pour l’accompagnement de la riposte au Covid-19 (Cnar-covid-19).
La coordination a choisi les marchés de proximité, qui connaissent une forte affluence. De plus, les marchés de proximité sont peu visités par les pouvoirs publics, et donc ses usagers sont susceptibles d’abandonner ou d’ignorer le respect des mesures barrières.
Une mention spéciale a été accordée à la sensibilisation sur le port correct du masque, ainsi que son nettoyage avant toute réutilisation. Les personnes portant un masque à usage unique ont également été sensibilisées, afin qu’elles ne les utilisent pas au-delà de la limite de temps conseillé, ni ne les réutilisent. Le message a été bien accueilli par la population, qui a surtout apprécié l’expression en langues locales.
Plus les jours passent, plus le nombre de contaminations de type communautaire ne cesse de croître en République du Congo. Le personnel domestique étant particulièrement exposé à la maladie, du fait que la plupart a la charge de nettoyer des surfaces et ou vêtements potentiellement infectés, ou encore de prendre soin des personnes âgées, voire vulnérables.
Pour l’USC qui a récemment accompagné les femmes de ménage à se structurer en association, il était capital de les appuyer dans la mise en œuvre d’une campagne de proximité pour la sensibilisation contre la Covid-19.
Pour ce faire, elle a organisé le 02 août dernier, un atelier de sensibilisation aux mesures barrières, auprès d’un échantillon des membres de l’Association professionnelle du personnel domestique du Congo (APPDC). Un lot de 400 masques et brochures reçu de la Coordination des organisations de la société civile (Cnar-Covid19), contenant des instructions de lutte contre la pandémie ont été remis à ces dernières afin qu’elles sensibilisent à leur tour les personnes sur leur lieu de travail, et en famille, de telle sorte que chacune prenne des dispositions pour éviter la propagation de la maladie.
Anne Marie Nzila remettant un lot de masque à la représentante des femmes de ménage
Au-delà de cet atelier, au cours de la première phase de la campagne qui s’est déroulée du 02 au 10 aout 2020, 300 femmes issues des arrondissements 1 Makélékélé, 3 Poto-poto, 4 Moungali et 9 Djiri ont été recensées. Elles ont par la suite pris le relais en sensibilisant le maximum de personnes concernées par la profession.
L’enregistrement des prochaines bénéficiaires est en cours, en vue d’une deuxième phase de sensibilisation, en septembre 2020.
L’USC déplore la non-prise en compte jusqu’à lors des femmes et hommes de ménage parmi les personnes vulnérables à prendre en charge par le Ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire.
Pour rappel, l’USC avait saisi le cabinet du Premier ministre par courrier dès le 18 mai 2020, courrier réceptionné, demandant de ne pas oublier de prendre en charge les femmes de ménages, car nombreuses d’entre elles ont perdu leur travail à cause de la Covid-19.
Il y a quelques mois, le Service de Coopération et d’Action culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France lançait un appel à projets innovants des Sociétés civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA). Sur une centaine de candidatures reçues par le SCAC, une vingtaine a été présélectionnée et présentée à un comité de sélection indépendant qui les a minutieusement analysé, avant d’en retenir 14.
Le PISCCA est un programme qui vise le renforcement, la structuration et la professionnalisation des organisations de la société civile (OSC).
Les projets éligibles à ce financement de projets vont agir dans une ou plusieurs des thématiques suivantes :
Accès aux services sociaux de base dans les régions rurales et urbaines marginalisées, en particulier, en matière d’éducation et de santé ;
Création d’activité économique concourant au développement local et inclusif, notamment en zones rurales délaissées ;
Sensibilisation et contribution au dialogue politique sur l’accès aux services sociaux précités, au respect des droits humains et à la promotion de la citoyenneté.
Grâce aux diverses activités de renforcement de capacités organisés par le PCPA, et aux valeurs que véhiculent le Programme, ses membres ont continué à s’intéresser davantage à ce type de thématiques, et nombreux en ont fait leur cheval de bataille. Après plus de 10 ans de faire ensemble, ils sont pour le mieux outillés. Pour cette édition 2020, 5 OSC membres du PCPA Congo figurent parmi les lauréats. Il s’agit de :
L’Association des Petites Sœurs Dominicaines au Congo ( APSDC) – Case Dominique pour le projet intitulé : « Prise en charge holistique des enfants vivant avec troubles envahissants de développement (TED) et troubles à spectre autistique (TSA) et de formation des acteurs éducatifs à Brazzaville »
Le Réseau des Intervenants sur le Phénomène des Enfants en Rupture (REIPER) pour le projet intitulé : « Promotion et mise en œuvre des droits des enfants en conflit avec la loi en République du Congo » dans la ville de Dolisie.
Association Congolaise pour le Développement Agricole (AGRIDEV) pour le projet intitulé : « Projet d’amélioration et de renforcement des conditions de vies des populations agricoles vulnérables des districts de Goma Tsé-Tsé et de l’île M’Bamou dans un contexte post-conflit et post-Covid19 »
L’association Azur Développement (Azur dév) pour le projet intitulé :« Renforcement du leadership féminin dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles » à Loutété, Madingou et Nkayi.
L’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) pour le projet intitulé : « Promotion de la participation citoyenne et communautaire des populations ».
Afin de permettre aux porteurs de projet de mener convenablement leurs activités, et de maitriser les outils du SCAC en termes de budget et de rapports, le SCAC a par ailleurs organisé une formation en gestion du cycle de projet pour tous lauréats. Cette formation a été confiée à l’ONG internationale GRET sur appel d’offre.
Pour rappel, le REIPER et l’association AZUR DEV ont également été lauréat de l’édition précédente des PISCCA ayant couvert la période 2018-2019.
Pour répondre de façon officielle et concertée à l’appel du président de la République qui avait voulu que les organisations de la société civile s’engagent dans la lutte contre le coronavirus notamment en matière de sensibilisation, une coordination de riposte regroupant plusieurs associations (membres et non membres du Programme) a été mise en place, sous l’impulsion du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementale (CCSCONG). Sur proposition de ses pairs, Paul Kampakol, Secrétaire général du Forum des jeunes entreprises du Congo (FJEC), membre du PCPA Congo, a été désigné pour être à la tête de cette coordination.
Dans la précédente parution de notre newsletter, nous parlions de la participation de nos membres à la gouvernance de cette plateforme. Deux mois après sa création, plusieurs actions ont été réalisées, les plus récentes étant : la signature d’un accord de partenariat avec le CCSCONG et la formation des syndicats des transporteurs aux gestes barrières.
Paul Kampakol et Cephas Ewangui lors de la signature de l’accord de partenariat
Grâce à la signature de l’accord de partenariat, la coordination a bénéficié d’une importante dotation de matériel de sensibilisation (affiches, mégaphones…) ainsi que de dix mille bavettes et une enveloppe financière destinée à prendre en charge les besoins de fonctionnement de la Coordination des organisations de la société civile pour l’accompagnement de la riposte à la Covid-19 (Cnar-covid-19).
Nous avons pu mener une interview[1] avec le coordonnateur de la Cnar-covid-19 et recueillir de plus amples informations sur la démarche utilisée ainsi que les grandes activités qui sont prévues dans les jours à venir, dans le cadre de ladite riposte.
Paul kampakol dans son bureau
Paul Kampakol a déploré le fait qu’il n’y ait pas eu grand changement, quant à la prise en charge des nouveaux vulnérables, alors que plusieurs propositions ont été suggérées par la coordination au ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire.
Pour finir, il a adressé un message à l’endroit des membres de la société civile, les invitant « à prendre conscience, à continuer à être aux côtés de la population, et à être crédible. »
L’Association Congolaise pour le Bien-Être Familial (ACBEF), a organisé le 27 juin 2020 à Pointe Noire dans la salle de réunion de l’hôpital de base de Tié-Tié, une formation des formateurs à l’endroit de ses membres, sur les bons gestes à adopter en période de Covid-19.
Organisée pour accompagner la mise en œuvre de la stratégie dite avancée de l’ACBEF qui consiste à délocaliser ses prestations pour être plus proche de la population, cette formation a connu la participation de 27 personnes dont 16 membres volontaires et 11 salariés des cliniques de l’ACBEF, personnels soignant et non soignant confondus.
Eu égard du déconfinement et de l’ampleur que prend l’épidémie, Il s’est agi de faire un état des lieux sur l’évolution de la Covid-19, au Congo et dans le monde en général, et à Pointe Noire en particulier. Les notions suivantes ont été abordées :
Définition des cas
Surveillance épidémiologique dans un district sanitaire : attentes de la communauté (ONG)
Prévention et contrôle des infections
Conduite à tenir en face d’un cas confirmé de Covid-19 dans la communauté.
Dans les jours qui suivront, le personnel et les membres volontaires de l’antenne ACBEF Pointe Noire vont se déployer dans les quartiers périphériques de la ville pour assurer à la fois la sensibilisation à la Covid-19 et offrir des services de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) aux populations vulnérables qui ont désormais du mal à se rendre dans les cliniques à cause des difficultés liées au transport du fait de la pandémie de Covid-19.