Covid-19 : Actions des membres dans le département des Plateaux

  • Plusieurs OSC, toutes membres du PCPA – Congo ont tenu des échanges réguliers dans le cadre du Réseau des Association de Djambala (RAD), afin de mener un plaidoyer pour la prise en compte des OSC dans le plan local de riposte à la Covid-19.
  • Le Conseil départemental a sensibilisé son personnel sur la Covid-19, en tant que membre de la commission locale de riposte.
  • Le Conseil Régional pour la Santé l’Agriculture et la Population (CRSAP) a fait du porte à porte pour sensibiliser les populations du quartier Gambao de Djambala où est situé le siège de l’OSC, avec l’accord de son chef de quartier

Covid-19 : Actions des membres dans le département de Brazzaville

  • L’association Actions des éducatrices pour le développement (AED) a fait de la sensibilisation pendant le confinement, au niveau de son siège situé au Plateau des 15 ans sur l’avenue principale, les jours de marché (2 fois par semaine) avec les mégaphones et les prospectus donnés par l’UNICEF et ont pu distribuer des masques à des enfants les plus vulnérables à Brazzaville comme l’ont fait leurs animatrices dans le Pool.
  • L’Association Handicap Afrique (AHA) fait du soutien psychologique auprès des personnes en situation de détresse sociale ; elle reste en attente d’une suite du ministère des Affaires sociales qui les avait recensés comme organisation de support dans le cadre de la prise en charge des personnes traumatisées des suites de la Covid-19.
  • L’observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD) a mené plusieurs actions de plaidoyer dont deux ont trouvé gain de cause auprès des pouvoirs publics. Il s’agit de :
      • la stabilisation des prix des denrées alimentaires et des produits sanitaires liés à la prévention contre le Covid-19 (masques, gels hydro- alcooliques). Voir la synthèse de la consultation des membres, je pense qu’on a été plus détaillé.
      • La suspension des échéances de paiement des consommateurs (personnes physiques et morales) ayant contractés des crédits.
  • La Concertation Nationale des organisations Paysannes (CNOP) Congo a sensibilisé les agriculteurs sur les mesures barrière et a fait un travail de veille sur la bonne application des textes mis en place par le gouvernement afin de favoriser la production des denrées alimentaires locales. Elle a réceptionné les états de besoins des producteurs pendant le confinement et les a transmis au ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Grâce à sa veille, les coopératives productrices ont pu utiliser des copies de leurs agréments en guise de laisser passer pour se déplacer en véhicule pour transporter facilement leurs produits pendant le confinement.
  • Le Réseau des Intervenants sur le Phénomène des Enfants en Rupture (REIPER) mène des activités de sensibilisation sur les mesures barrières dans 8 centres d’accueil à Brazzaville et 6 à Pointe-Noire ainsi que des activités de prévention, de référencement et de prise en charge des enfants vulnérables contre les risques sociaux liés au Covid-19, en partenariat avec la Direction Départementale des Affaires Sociales et l’UNICEF.
  • La Congolaise Terre des Hommes Association (CTHA) mène une activité de promotion du jardin de case (potager) pour l’indépendance alimentaire auprès des bénéficiaires du projet Lisungui afin de faire face à la crise alimentaire à la sortie du confinement.
  • En plus de la sensibilisation aux mesures barrières, l’Association Enfance Créatrice de Développement (ENCRED) fabrique des masques et les distribue à ses bénéficiaires aux membres de leurs familles respectives. Elle procède également au soutien d’une centaine d’enfants vulnérables parrainés ainsi que de leurs familles à travers des dotations en vivres et matériels d’hygiène.
  • L’association des Petites Sœurs Dominicaines en République du Congo (APSDC) a mené des activités de sensibilisation aux mesures barrières au sein de ses centres de santé, et a aidé les parents des enfants autistes à mieux prendre en charge leurs enfants pendant le confinement.
  • L’association Médecins d’Afrique (MDA) a organisé des formations pour le personnel de ses centres de santé à Kombé, Mikalou et Moungali.

Covid-19 : Actions des membres dans le département de la Bouenza

  • L’Association des Filles Mères Désœuvrées De Mouyondzi,(AFMDM) s’est associée à la Communauté urbaine de Mouyondzi pour la sensibilisation sur les mesures barrière à respecter par les populations.

 

  • L’Association pour la Protection des Droits des Peuples Autochtones et Personnes Vulnérables (APDPA-PV) fait de la sensibilisation sur les mesures et gestes barrières aux populations autochtones de Nkayi et aux jeunes filles vulnérables.
  • L’Association des femmes pour le développement de la Bouenza (AFDB) fait un appui psychologique à travers des visites à domicile auprès des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ayant fait une rechute.  La mauvaise observance du traitement et une mauvaise alimentation sont les principales causes de la rechute, mais elle peut aussi être due à un traitement mal adapté ou une résistance à ce dernier. Pour ces personnes en particulier et pour éviter de nouveaux cas de rechute l’OSC est à la recherche d’appuis alimentaires.

Covid-19 : Actions des membres dans le département de Pointe Noire

  • L’Association des jeunes pour l’innovation et le développement (AJID) participe à des campagnes de sensibilisation sur les gestes barrières avec les chefs des quartiers 607, 315 et 316. L’OSC a également procédé à une dotation de matériel en tissus et élastiques aux artisans locaux pour la fabrication de masques. Depuis peu, elle effectue des prestations de désinfection de locaux, en consortium avec l’Association pour la Nouvelle Vision (APNV) et le Groupement des Opérations Ponctuelles (GOP).
  • L’Association congolaise pour le bien-être (ACBEF) a fait de la sensibilisation sur les mesures barrières aux patients de sa clinique et à un plus large public à travers les médias (radio du Centenaire, radio Ponton FM, télé TPT). L’OSC a mis en place un dispositif SMS Alerte sur la Santé Sexuelle et de la Reproduction (SSR) pour répondre aux interrogations des jeunes et adolescents sur la SSR et le Covid-19. 5 de ses animateurs sont désormais mis à disposition de la Commission départementale de sensibilisation sur le Covid-19 supervisée par la préfecture de Pointe Noire.
  • L’Association de Promotion et de Prestation des Soins de Santé (APPSS) fait de la sensibilisation des populations fréquentant leur centre de santé situé au quartier Ngoyo cote Mateve de Pointe Noire. Par insuffisance des masques, l’équipe du centre fabrique des masques traditionnels avec du papier essuie tout, des élastiques et des agrafes. Elle sollicite un soutien extérieur.
  • L’Association Nationale pour l’Education Prénatale (ANEP) fait de la sensibilisation à travers 5 de ses animateurs mis à la disposition de la Commission préfectorale de riposte au Covid-19 qui est un consortium monté avec 20 organisations sous le label de la préfecture du Kouilou.
  • L’association Psy-Aides (PSA) fait de la sensibilisation sur la Covid-19 auprès de ses bénéficiaires.
  • L’association Congo MOD (ACM) a été sélectionnée pour la production des masques artisanaux homologués par le gouvernement, et a reçu une commande de 21.600 masques par la Chambre de commerce de Pointe Noire ainsi que de 1.000.000 masque par le Ministère de l’artisanat, en vue de fournir Pointe Noire, le Kouilou et Dolisie.
  • L’Association de Défense des Droits des Consommateurs du Congo (ADDCC) fait de la sensibilisation sur les mesures barrières contre le Covid-19 et lutte contre la vie chère (prix du transport et des denrées alimentaires) à travers différents plaidoyers.

DORCAS accompagne les Personnes vivant avec le VIH dans la lutte pour la défense de leurs droits

Dans le cadre du projet Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et groupes vulnérables cofinancé par l’Union européenne et l’Agence française de Développement,  l’association Don de vie pour une Œuvre de Réveil des Cœurs d’Aide et de Solidarité (DORCAS) a mis en œuvre un microprojet de soutien aux personnes vivant avec VIH (PVVIH), en partenariat avec le Réseau des Soins Préventifs et de Proximité (RSPP), et l’Association Espoir Retrouvé au Congo (AERC¹).

Permettant de sensibiliser la population de Dolisie sur les droits des PVVIH, et d’apporter un soutien psychosocial à ces personnes vulnérables, ce projet a été une succession de campagnes de sensibilisation et d’ateliers de renforcement de capacités.

En effet, en plus d’un échange d’expérience avec les membres de l’association Tayuwana, une OSC de bénéficiaire basée à Pointe Noire et dont la notoriété est avérée, les membres du consortium ont bénéficié de formations sur les bonnes pratiques associatives, les techniques de plaidoyer, les droits humains et les voies de recours lorsque les droits sont lésés.

Par ailleurs, des actions de communication et des poses d’affiches avaient été effectuées dans les lieux hautement fréquentés tels que les marchés, les lieux de cultes de la communauté musulmane et chrétienne, les gares routières et ferroviaires, et les hôpitaux.

Pour toucher plus de personnes, des spots audio de sensibilisation sur le VIH ont été diffusés  sur les radios locales (radio Congo, radio Mayombe et  radio du Conseil départemental du Niari). Le coordonnateur du projet a par ailleurs participé a une émission à la radio Mayombe pour débattre sur la maladie.

Au Congo, la loi n°30-2011 du 03 juin 2011 portant lutte contre le VIH et le SIDA et protection des droits des personnes vivant avec le VIH fait office de cadre juridique. Elle stipule en son article 26 que « Les personnes vivant avec le VIH ont un accès gratuit aux services de santé, y compris l’accès aux antirétroviraux et la prise en charge des maladies opportunistes. Ces services de santé incluent les traitements palliatifs et les soins de prise en charge de la douleur et des autres symptômes associés au SIDA. »

 Cependant, avant la mise en œuvre de ce projet, des ruptures intempestives des Antirétroviraux (ARV), l’isolement des malades et un manque de prise en charge globale, avaient été constatés par le consortium. Grâce à ce projet, on a observé un changement de regard vis-à-vis de la question des PVVIH auprès des pouvoirs publics, du personnel médical et même des malades. Les groupes de parole mis en place afin de soulager les bénéficiaires de la stigmatisation et l’isolement, continuent de se tenir, même après la clôture du projet, occasionnant de nombreuses adhésions de PVH au sein de l’AERC.

Nous (LPC) avons pu recueillir quelques informations complémentaires auprès du Dr Bouénitela Jean Cyprien (BJC) Coordonnateur du microprojet.

LPC : Qu’est-ce qui a le plus marché dans la mise en œuvre de ce projet ?

BJC : De ce qui a le plus marché, nous pouvons citer : l’adhésion des pouvoirs publics, le changement de regard des populations, suite à la sensibilisation du grand public, la cohésion du consortium et l’implication des bénéficiaires (AERC).

LPC : Quels ont été les apports des pouvoirs publics dans ce projet ?

BJC : le soutien moral sous-tendu par leur assiduité aux réunions, la qualité de leurs interventions surtout dans la recherche des solutions, leur nouvelle façon positive de voir les problèmes rencontrés par les PVVIH dont l’approvisionnement en ARV, les OSC et le désir manifesté d’inscrire la situation des PVVIH à l’ordre du jour d’une session du Conseil municipal de Dolisie.

LPC : Aujourd’hui que peut-on dire au sujet de la disponibilité des ARV à Dolisie ? Le problème de rupture est-il résolu ?

BJC : A date, le problème de rupture d’ARV ne se pose pas. Nous espérons que les choses soient maintenues ainsi pour les jours à venir.

¹AERC est une association de personnes vivant avec le VIH à Dolisie.

Covid-19 : Actions des membres dans le département de la Cuvette

  • À Makoua, l’Association des personnes handicapées de Makoua (APHM) sensibilise les personnes vivant avec handicap sur les mesures barrières pour la lutte contre la Covid-19, à travers la radio Akwa penda (radio locale).
  • Au village Mvoula où se situe le siège de l’association, les membres de l’Association Jeunesse Active de Makoua (AJAMO) ont relayé des informations sur les mesures prises sur la Covid 19.
  • L’Association des consommateurs d’eau et d’électricité du district de Makoua (ACEEM) a mené une veille informationnelle et a diffusé les informations collectées, notamment sur les modalités de gratuité de l’eau et de l’électricité pendant la période de confinement.

L’ONDVOC appelle les médias à s’approprier la cause des veuves

Dans le cadre du projet « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables », l’association Œuvre Notre-Dame des Veuves et Orphelins du Congo (ONDV&OC) a mené depuis quelques mois un plaidoyer en faveur des veuves, pour l’adoption et la promulgation du projet de loi portant « Code des Personnes et de la Famille ».

ondvoc appelle les medias soutenir veuves
Le présidium (de gàd François Xavier Mayouya et Marie des Anges Kouendolo

Ce code révisé dans le cadre du Projet d’action pour le renforcement de l’état de droit et des associations (PAREDA) mené dans la période 2010-2016 aborde les aspects relatifs au sujet des veuves et consolide les dispositions du projet de l’actuelle loi N° 073/84 du 17 octobre 1984 portant « code de la famille » au titre 14 sur le veuvage.

En son article 894, il stipule que le conjoint ou la conjointe survivant marié coutumièrement bénéficie d’un droit d’usufruit ainsi que d’un droit de maintien dans l’habitation principale et du capital décès. Or, aujourd’hui, on assiste de plus en plus à la détresse des veuves victimes de rites et pratiques dégradantes, déshéritées ou expropriées avec leurs enfants.

Ainsi son adoption fera que le principe de justice en faveur des veuves, tant mariées coutumièrement qu’à l’État civil soit enfin applicable en République du Congo.

Pour François Xavier Mayouya, coordonnateur de l’ONDVOC, il n’est pas question de réfuter à tort l’ensemble de nos us et coutumes mais juste de tirer profit du côté positif de ces coutumes ancestrales congolaises et d’abandonner les antivaleurs afin d’atténuer les souffrances des veuves.

C’est dans cette vision que le consortium a animé en mars 2020 une conférence de presse au cours de laquelle il a appelé l’ensemble des parties prenantes, préoccupées par la problématique, à jouer pleinement leur partition pour que ce projet de loi soit promulgué et appliqué en République du Congo. 

Rappelons qu’il existe bel et bien des articles et des lois qui stipulent que la pratique de ces rites est volontaire, cependant beaucoup de femmes l’ignorent.

L’ALPN et ses alliés plaident pour des textes en faveur des personnes vivant avec handicap

Dans le cadre du projet « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables », le consortium ALPN[1], APHM[2], ADDCC[3], AHCORES[4] et ANADVC[5] mène des activités de plaidoyer depuis plusieurs mois pour améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec handicap (PVH) au Congo.

Au cours de leurs travaux, Ils ont identifié un problème qui aggrave la situation de vulnérabilité des PVH : la difficulté d’accès aux aides spéciales et autres avantages garantis par la loi n°009/92 du 22/04/1992 portant statut, protection et promotion des Personnes Handicapées en République du Congo.

Parmi les difficultés et souffrances encourues par les PVH on compte entre autres, l’accès irrégulier et onéreux aux cartes d’invalidité, le manque d’accès aux soins de santé, aux transports publics, à l’école, aux commerces, aux abattements, aux exonérations, aux pensions, aux subventions de l’État. Cela les empêche d’avoir une vie de famille digne.

En effet, protéger les PVH contre la précarité et la discrimination a toujours été une préoccupation pour ces OSC. Pour ce faire, ces associations ont par ailleurs animé en mars 2020 à Brazzaville, une conférence de presse dont la vision était de plaider envers les pouvoirs publics, pour la prise d’un décret par le gouvernement qui, faciliterait l’application effective de ladite loi.

Depuis son adoption à l’Assemblée Nationale, elle n’a jamais eu un texte d’application, au grand désarroi de ces vulnérables ; Pourtant, il est écrit noir sur blanc en son article 13 que « Des décrets fixeront les modalités d’application de la présente loi. »  Pour Donatien Ibassa, porte-parole de ce plaidoyer, après 28 années écoulées, il est plus que temps d’impulser une prise de textes pour soulager tant soit peu ces personnes vulnérables, car la solution passe avant tout par cette protection juridique.


[1] ALPN : Association de lutte contre la pauvreté et pour la protection de la nature
[2] APHM : Association des Personnes Handicapées de Makoua
[3] ADDCC : Association de défense des droits des consommateurs du Congo
[4] Association des Handicapés du Congo pour la Réflexion Economique et Sociale
[5] Association Nationale  des Aveugles et déficients Visuels du Congo