Organisation et structuration des producteurs de cacao de la Sangha. Projet porté par UDEMK en lien avec FAHCO et APVPS.
A l’issue de la concertation dans la Sangha, les pouvoirs publics, populations et ONG ont choisi comme action prioritaire pour le développement du département, l’accompagnement des producteurs.
Plusieurs membres se sont unis pour soutenir l’organisation et la structuration des producteurs de Cacao de la Sangha. L’UDEMK porte le projet en partenariat avec la FAHCO, l’APVPS, et l’association DSEP, le Conseil Départemental de la Sangha et la Direction Départemental de l’Agriculture.
La relance du secteur cacao dans la Sangha est inscrite dans le Plan national de développement de la production de Cacao (2014-2018). La Sangha fait partie de la phase test de ce plan : la première étape a été l’inauguration de la pépinière de Pokola (implantée à Madimboungou) en avril 2015.

Pour répondre aux défis que la relance cacaoyère pose aux producteurs, le Cercle de réflexion et d’action pour la Cacao Culture dans la Sangha (CRAC qui regroupe UDEMK, FAHCO et DSEP) a co-organisé avec les pouvoirs publics un atelier en mai 2014 à Sembé. S’appuyant sur des études et diagnostics préalables, les participants ont émis plusieurs recommandations relatives à l’augmentation de la production, l’amélioration de la qualité du cacao, les taxes, la commercialisation et l’exportation de la production, l’encadrement et les mesures d’accompagnement des cacaoculteurs. C’est sur ce dernier volet que l’implication des associations et ONG est déterminante.
En effet, la prise en compte des besoins de ceux qui sont à la base de la filière est centrale : il s’agit de remobiliser des producteurs qui ont peu à peu abandonné la culture du cacao puis de créer une dynamique entre eux. Aujourd’hui, les plantations des glorieuses années de production (années 1960) sont restées en l’état : les plants vieillissants ont un faible rendement, la petite production est écoulée sur le marché camerounais et les propriétaires, souvent héritiers des producteurs d’antan, maîtrisent mal la culture et sont peu organisés pour défendre leurs intérêts. L’absence de structuration est également déplorée par les pouvoirs publics et les partenaires privés qui souhaiteraient avoir des interlocuteurs représentatifs et facilement identifiables pour pouvoir développer efficacement une filière solide.
Le projet doit permettra l’échange, la concertation pluri-acteurs et la prise de décisions collectives. Il regroupe des représentants des 6 bassins de production (Sembé, Souanké, Ngbala, Mokéko, Pikounda et Pokola). Renforcement des capacités et dialogue structuré sont les voies pour améliorer les conditions socio-économiques des cultivateurs.