Grande première à Makoua : Organisation d’un Festival ALIMENTERRE par AJAMO

Dans le cadre de la 15e édition du Festival ALIMENTERRE, l’Association Jeunesse Active de Makoua-Opa (AJAMO) a organisé plusieurs activités réunissant des acteurs préoccupés par les questions alimentaires du département, du 27 au 30 novembre 2021, à Makoua.

Ce Festival s’inscrit dans un programme porté par le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI). Il sensibilise le grand public sur les enjeux de l’alimentation et de l’agriculture dans le monde, et propose des pistes d’actions concrètes pour contribuer au droit à l’alimentation. Cette année, plus de 1 400 projections-débats ont eu lieu dans des cinémas, des maisons de jeunes, des lycées, maisons communales, etc.

Pendant 4 jours, producteurs, pouvoirs publics, élèves et enseignants du complexe technique et agricole de Makoua ont mobilisé leurs énergies pour ne pas rester en marge de cet événement international qui se déroule simultanément en France, en Belgique, et dans plusieurs pays d’Afrique.

Avec pour objectif principal de promouvoir des modes de production et de consommation écologiques et durables, la première activité a démarré, le samedi 27 novembre avec la visite des groupements et coopératives des producteurs et maraichers (Terre Notre mère, Grâce à Dieu, Mbissi, et Avoumbou). Quatre structures ont été visitées, actives dans l’élevage de bœufs, le maraichage, l’élevage de poules et la production d’œufs.

Des productrices agricoles du groupement Avoumbou sur leur champs de maïs à Makoua

La journée du dimanche 28 novembre a été réservée à la dégustation des plats locaux, cuisinés sans ingrédients chimiques ni importés, dont des « légumes cuits à l’étouffée » : c’est une cuisson à basse température (inférieure à 70°) qui a l’avantage de conserver les minéraux, le bon goût des légumes / poissons et de permettre à l’aliment d’être très digeste.

« La Promotion de la consommation bio présente de nombreuses vertus thérapeutiques : notre santé et notre avenir dépendent de ce que nous consommons », rappelle Patrick Juvet Olébaka, membre du comité d’organisation du Festival à Makoua.

Enfin, pour entrer dans le vif du sujet qui est la sensibilisation du grand public par le biais de films documentaires, les 29 et 30 novembre ont été consacrés aux projection-débats de films sélectionnés cette année par le CFSI, en l’occurrence :

  • Le paradoxe de la faim
  • L’arbre providence
  • Sur le champ !

Au total 120 personnes y ont participé, à savoir : 87 élèves dont 35 filles, 08 enseignants du lycée agricole de Makoua, 09 pouvoirs publics, 03 élus locaux et 18 producteurs.

Lancement des activités de la CASA à Makoua

Tenue du 20 au 28 novembre 2020, la première activité publique de la Concertation des Acteurs du Secteur Agricole (CASA) a été une campagne de sensibilisation des jeunes de Makoua sur les opportunités qu’offre le travail de la terre et la nécessité pour eux de s’engager autour des groupements coopératifs.

Pour ce faire, le chef de secteur agricole de Makoua, M. Burget Robert Balonga et son équipe ont effectué des descentes dans les villages ci-après : Abela, Abenga, Atekou, Bokagna, Doua-Ofou, Emboli, Ifoura, Illembou-N’ogongo, Mbendze, Motsoumbé, Mvoula, Nietemboumbou, Okokoko-Ikoumou, Otala, Pamba-Odzaka, Talangai, Terre Mohali, et Tsiako.

Sensibilisation au village Doua -Ofou (c) photos : CASA / novembre 2020

Le but visé est de créer des opportunités d’auto-emploi en faveur des jeunes et d’augmenter de 50% la production agricole dans le district de Makoua grâce au rajeunissement des actifs agricoles et à la création des groupements coopératifs au profit des jeunes engagés dans l’agriculture.

Cette activité a permis de sensibiliser 261 personnes, tandis que 13 groupements agricoles ont été créés, au lieu de 10 prévus.

A propos de la structure

La Concertation des Acteurs du Secteur Agricole (CASA) est un outil de réflexion de partenariat public-privé pour le développement des activités agropastorales et halieutiques qui a été mis en place à Makoua sous l’initiative de l’Association Jeunesse Active De Makoua (AJAMO) qui est membre du PCPA Congo. Elle fait partie des 15 dynamiques collectives soutenues par le Programme dans le cadre de sa phase d’envol. Elle est constituée de 6 organisations membres dont 5 OSC et une institution publique. Ces membres sont : AJAMO ; Coopérative AVOUMBOU ; Association Femmes et Actions pour le Développement (AFAD) ; Coopérative des producteurs agricoles du Cacao (COPAC) ; Consortium des acteurs engagés pour le développement local (CAEDL) et le Secteur Agricole de Makoua.

AJAMO désignée pour représenter le PADEC à Makoua et Owando

Depuis décembre 2019, une convention de prestation de service a été signée entre l’Association Jeunesse Active De Makoua (AJAMO) et le Projet d’appui au développement des entreprises et à la compétitivité (PADEC), un projet financé par un prêt de la Banque mondiale à hauteur de 15 millions de dollars (soit environ 14,6 milliards de Fcfa).

Le PADEC a été lancé officiellement le 7 juin 2019 pour permettre de revitaliser le secteur privé et améliorer l’environnement des affaires. Cette convention fait d’AJAMO un partenaire d’appui technique à la mise en œuvre (PATMOE) du Concours de Plans D’affaires (CPA) et du Fonds d’Appui au Développement des Petites et Moyennes Entreprises (FADPME), dans le département de la Cuvette, pour les villes de Makoua et Owando. Dans ce cadre, l’OSC est chargée des missions suivantes :

  • L’accompagnement au montage de dossiers de candidature des promoteurs de micros et petites entreprises au CPA, et de requête d’appui des micros, petites et moyennes entreprises auprès du FADPME ;
  • L’appui au renforcement des capacités techniques des promoteurs et entreprises enrôlés ainsi qu’à l’élaboration de leurs plans d’affaires par la formation, le mentorat, le conseil ou le coaching, dans le cadre du CPA ;
  • L’assistance et le suivi de l’utilisation des financements octroyés aux lauréats du CPA, et accompagnement dans son domaine d’agrément.

Pour Patrick Juvet Olebaka, coordonnateur de l’AJAMO, « c’est le PCPA Congo qui est au centre de tous les succès de notre association, notamment en termes de crédibilité et d’exemplarité, grâce à ses formations et l’accompagnement des animateurs de la cellule exécutive. » Ces faits confèrent à AJAMO une certaine notoriété dans la collaboration avec les pouvoirs publics, avec certains ressortissants de la localité et les partenaires techniques et financiers présents dans leur département.  En effet, la convention stipule que « les missions assignées à un partenaire dépendent de sa spécialisation et de son positionnement par rapport à d’autres partenaires dans la même zone géographique. »

Au total 95 candidatures ont été enregistrées, en raison de 55 à Owando contre 40 à Makoua. Après une autre sélection, les finalistes ont été coachés et/ou formés du 10 au 20 décembre 2020.