La caravane de la dignité lancée par le CJID se poursuit dans les villages autochtones

Tout commence en début d’année 2020, alors que M. Merols Diabakana Diabs et les membres de son équipe se rendaient en mission de terrain dans le département de la Likouala, dans le cadre des activités du Programme Forêt et Diversification de l’Economie (PFDE). Ils ont été surpris de voir deux femmes non vêtues qui se mouvaient le long de la route la peau abîmée, probablement par des brûlures de soleil.

Après avoir observé puis questionné ces femmes pour savoir pourquoi elles n’étaient pas vêtues, ces dernières auraient fait savoir à l’équipe qu’elles voudraient bien se couvrir mais qu’elles n’en avaient pas les moyens, et qu’il en était de même pour tous les membres de leur campement, enfants, jeunes et vieux.

En effet, se vêtir est un besoin essentiel. Les vêtements protègent du froid et des mauvais rayons de soleil. Dans un élan de solidarité, quelques vêtements ont été remis afin qu’elles soient couvertes dignement. De là est née l’idée de faire une collecte de vêtements à grande échelle une fois de retour à Brazzaville, pour pouvoir redonner de la dignité à ses populations qui souffraient en silence dans le Congo profond.

L’appel avait été lancé sur les réseaux sociaux, et de bouche à oreille l’information a été divulguée par les membres et sympathisants de l’association. Plusieurs sacs de vêtements ont été collectés, et, la 1ere campagne de distribution s’est déroulée en mars 2020.

Distribution de vêtements au village Mobangui (c) photo : CJID / mai 2020

Ayant rencontrée un franc succès auprès des populations autochtones, celle-ci se sont passées le mot, si bien qu’il n’y en avait pas assez pour tout le monde lors de la 2e campagne de distribution en mai, tout juste après le confinement.

Bien que Mobangui et Vema soient les deux villages qui ont été les principaux bénéficiaires de cette caravane, cela n’a pas empêché les membres du CJID de servir également les communautés autochtones se trouvant le long de la route nationale lors de leur passage.

C’est ainsi qu’il eut une 3e puis une 4e campagne, respectivement en juillet pendant la saison sèche et en mi-septembre, tout juste avant l’arrivée de la saison des pluies.

Insertion professionnelle : une centaine de jeunes formés par le projet FIP Action d’ESSOR et du CJID

Le 25 septembre 2020 à Brazzaville, en présence du Directeur général de la formation qualifiante M. Fabrice Ngaboka Morossa, 120 jeunes âgés de 17 à 35 ans ont reçu leur certificat de fin de formation, dans le cadre du projet pilote « Formation- Insertion Professionnelles des jeunes (FIP/ Action) » financé par l’Agence française de développement (AFD), et mis en œuvre par l’ONG ESSOR en partenariat avec le Club Jeunesse Infrastructures et Développement (CJID).

C’est un programme multi-pays dont l’objectif est de faciliter durablement l’accès à la formation et l’insertion professionnelle des populations vulnérables par un travail pluri acteurs impliquant la société civile, le secteur privé et les autorités locales.

Un échantillon de lauréats lors de la cérémonie de remise des certificats (c) photo : ESSOR / septembre 2020

En effet, ces jeunes résidant dans les arrondissements 1 Makélékélé et 6 Talangaï ont été sélectionnés selon leur situation d’importante vulnérabilité socio-économique. Pendant 10 mois, ils ont bénéficié d’une formation professionnelle de leur choix (en coiffure-esthétique, pâtisserie, menuiserie, garnissage, assistanat de direction, ou hôtessariat d’accueil) spécifiquement conçue pour leur permettre d’acquérir non seulement un savoir-faire, mais aussi un savoir-être (relationnel, capacité à travailler en équipe, maitrise de ses émotions, capacité à s’adapter, etc.).

Ainsi, en plus d’avoir appris un métier, ces jeunes ont davantage confiance en eux et sont plus à l’aise dans les relations interpersonnelles. Certains ont muri leur projet professionnel grâce aux formations en entrepreneuriat, ce qui favorise leur intégration dans le monde du travail.