Lutte contre le VIH/SIDA : les membres du PCPA ne sont pas restés en marge

Photo de famille des agents de l'ACBEF avant d'aller sensibiliser les élèves
Photo de famille des agents de l’ACBEF avant d’aller sensibiliser les élèves

Instituée en 1988 lors du Sommet des ministres de la Santé sur les programmes de prévention du sida, la Journée mondiale de lutte contre le sida s’inscrit dans la stratégie mondiale de l’ONU Sida 2016-2021 qui a pour objectif d’accélérer la riposte pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030, en permettant à tous de vivre en bonne santé et en veillant à promouvoir le bien-être de tous à tout âge. 

Elle est organisée chaque 1er décembre, permettant ainsi à de nombreux acteurs de se mobiliser pour mener des actions d’information, de prévention et de sensibilisation pour lutter contre le VIH/SIDA, mais aussi de montrer l’importance d’apporter un soutien aux personnes vivant avec la maladie.

Alors que 38 millions (source ONUSIDA) de personnes vivent avec le VIH dans le monde, cette année, un accent a été mis sur l’éradication urgente des inégalités qui alimentent l’épidémie de sida et d’autres pandémies à travers le monde.

Dans ce même élan, certains membres du PCPA se sont mobilisés pour agir dans les établissements scolaires à Pointe Noire et à Dolisie.

A Pointe Noire du 1er au 3 décembre 2021 : l’Association congolaise pour le bien-être familial (ACBEF) en partenariat avec Congo Terminal a organisé trois jours d’actions respectivement aux lycée et Collège d’enseignement général (CEG) 30 mars 1970 de Tié-Tié, au Lycée technique et commercial de l’OCH et au Collège d’enseignement technique féminin TAMBOU Madeleine.

Au cours de ces 3 jours, 1944 élèves ont été sensibilisés, dont 600 ayant bénéficié de la gratuité d’un examen de laboratoire au choix pour connaitre leur statut sérologique. Au total, 300 tests de dépistage du VIH et 300 prélèvements vaginaux et urinaire ont été réalisés au profit des élèves de ces quatre établissements scolaires.

A Dolisie le 10 décembre 2021, le Réseau des Acteurs du Volontariat et de la Solidarité Internationale (RAVSI) a mené une action de sensibilisation au CEG de Louvakou sur les conséquences des grossesses précoces et/ou non-désirées, les Infections sexuellement transmissibles (IST) et le virus du Sida. 107 élèves de la 5e à la 3e ont été sensibilisés.

Les membres du RAVSI en pleine sensibilisation au CEG de Louvakou

Il faut signifier qu’en 2020, selon l’OMS, 7500 nouveaux cas ont été enregistrés chez les personnes de 15 à 49 ans, sur les 89.000 personnes vivant avec le VIH en République du Congo.

Des nouvelles du projet sauvons le quartier lancé par la CTHA

Une année après leur lancement officiel, les activités du projet « Sauvons le quartier » vont bon train dans les ménages.

Pour rappel, ce projet a été lancé le 04 septembre 2020 par la Congolaise Terre des Hommes Association (CTHA) en partenariat avec la mairie de l’Arrondissement 1 Makélékélé (Brazzaville), pour promouvoir la résilience alimentaire à travers la vulgarisation du maraîchage, de la ferme et de la pisciculture à domicile.

En effet, alors que l’ensemble de la population était confiné en avril 2020 pour cause de la pandémie à corona virus, dans plusieurs foyers à faibles revenus, les familles ont dû faire face à la disette et aux maladies liées à une carence nutritionnelle.

Au départ, le projet considérait uniquement les habitants du quartier 101 (Centre Sportif), à condition de disposer d’assez d’espace dans son lieu de résidence, soit un minimum de 10m2 pour le potager, 6m2 pour l’élevage et 2m2 pour la pisciculture. Sur les 350 bénéficiaires recensés dans les trois zones que compte ce quartier, un an après voici les résultats :

Ce projet est, pour l’instant, réalisé sur fonds propres issus des cotisations des membres de CTHA. Pour démarrer leurs activités, des semences maraîchères, des animaux géniteurs, et/ou des alevins avaient été distribués, selon le choix d’activité des bénéficiaires. L’appui aux ménages variant entre 30 000 et 75 000 FCFA selon les besoins. Toutes ces activités sont accompagnées par un suivi technique sur le terrain, associant des formations à domicile. 

Les produits obtenus restent la propriété du ménage (œufs, légumes, lapereaux…) et sont vendus ou consommés directement par le ménage producteur. Près de 2.000 ménages sont encore en attente, dont 277 (soit 13,85%) enregistrés à Makélékélé. Dolisie est la ville renfermant le plus grand nombre de demandes en attente, comptant à elle seule 784 (soit 39,2 %) ménages. 

Avec le besoin actuel du fumier bio dans les parcelles, l’association mènent de nouvelles réflexions pour faciliter la fabrication de compost, de fumier et de charbon bio à partir des ordures ménagères dont la cendre constitue un bon amendement du sol.

Une vue de la pépinière d’épinard (c) CTHA

A cette fin la CTHA recherche d’autres fonds et continue de lancer un appel aux contributeurs de bonne volonté afin de les soutenir dans cette noble action. 

Les membres du RAVSI formés en gestion de projets dans 3 localités

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions de la dynamique nationale « Réseau des Acteurs du Volontariat et de la Solidarité Internationale (RAVSI Congo) », soutenue par le Programme Concerté Pluri-Acteurs Congo, les représentants des 24 associations membres du réseau ont été formés à la gestion et la conception de projet dans la période allant du 19 janvier au 12 février 2021.

3 sessions de formation de 4 jours chacune ont été organisées à Brazzaville, Dolisie et Pointe-Noire. Au programme de ces 4 jours de formation : théorie sur la gestion de projet, cas pratique de simulation de montage de projet, restitutions de groupe, ainsi que des activités ludiques pour renforcer les liens entre les associations membres.

Au bilan de cette activité, tous les participants sont repartis avec une meilleure compréhension de la construction d’un dossier de financement de projet.

Photo de famille lors de la formation RAVSI à BZV
Point d’histoire Le RAVSI est une plateforme qui s’inscrit dans une démarche de valorisation du volontariat à travers les actions de ses différents membres, en s’appuyant sur l’esprit d’intérêt général, associatif et du volontariat et ce, avec l’appui de France Volontaires qui les accompagne depuis sa création en 2017.    

L’ESCOMAD a officiellement lancé ses activités à Dolisie

Le 20 octobre 2020, les membres de la dynamique Espace de Concertation Multi-Acteurs pour le Développement (ESCOMAD) ont organisé leur première assemblée générale tournante, dans la ville de Dolisie, au siège de l’Association pour l’Assistance et le Développement des Jeunes Filles Mères (AADJFM).

Le lendemain, il s’est tenue une réunion d’information, d’échanges et de concertation avec les pouvoirs publics locaux sur les problèmes des artisans afin de mettre en place un cadre concertation multi-acteurs, visant à renforcer l’ESCOMAD, et à faciliter la mise en œuvre de son plan d’actions financé par le Programme concerté pluri acteurs (PCPA) Congo.

Photo de famille des participants à l’ Assemblée générale des membres de l’ESCOMAD à Dolisie (c) photo ; ESCOMAD / octobre 2020

Ensuite, une réunion de sensibilisation, d’échange et de concertation des associations et Organisations Professionnelles d’Artisans (OPA) sur « la faible participation de l’artisanat au Produit intérieur brut (PIB)[1] et le faible niveau de structuration des artisans en organisation professionnelle » a été organisée. En dehors des membres de la dynamique, 6 organisations y ont participé, dont 2 sont membres du programme. Ces dernières sont : l’Association des couturiers de Dolisie (ACD) et le Groupement des Artisans du bâtiment (GAB). Les OSC non membres du PCPA sont l’Association Ba mama balambi Kwanga (ABBK), l’Association des jeunes menuisiers (AJM), de la Chambre de Commerce d’Industrie d’Agriculture et des Métiers (CCIAM) de Dolisie et la Coopérative des Artisans pour le Développement de l’Artisanat (CADA).

Enfin, le diagnostic institutionnel de ces organisations a été élaboré, en se fondant sur la fiche ERO (évaluation rapide des organisations), outil élaboré par le PCPA Congo, permettant d’évaluer le niveau de structuration d’une organisation, ainsi que de déceler les faiblesses de celle-ci. Les informations recueillies seront utilisées, pour établir un plan de renforcement de capacités en vue de faire progresser ces organisations de la société civile en matière de structuration. À Pointe-Noire où le plan d’actions avait été lancé un peu plus tôt, les mêmes activités ont été réalisées.

A propos de la structure

L’Espace de Concertation Multi-Acteurs pour le Développement (ESCOMAD) est une des dynamiques locales sélectionnées et soutenue par le PCPA dans le cadre de sa phase d’envol. Le PCPA Congo soutient 15 dynamiques collectives dont 10 locales et 5 nationales. Son sujet de travail est la concertation multi acteurs pour accroitre la contribution de l’artisanat à la création d’emplois, à la diversification de l’économie locale et à la réduction de la pauvreté à Dolisie et à Pointe-Noire. Elle est constituée de 2 institutions publiques (les Directions Départementales de l’Artisanat et celles de la Jeunesse, de Pointe-Noire et de Dolisie) et de 4 organisations de la société civile dont 3 sont membres du PCPA : l’AADJFM, l’Association Congo Mod (ACM) l’Association Actions Jeunesse Emploi et Formation (AJEF) et l’Association des jeunes pour l’innovation au développement (AJID).


[1]   Le produit intérieur brut (PIB) est l’indicateur économique qui permet de quantifier la valeur totale de la « production de richesse » annuelle effectuée par les agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques) résidant à l’intérieur d’un territoire.

Tenue de la formation interdépartementale sur la communication

Dans son objectif de rendre l’action de la société civile plus visible, le PCPA Congo a organisé, en s’appuyant sur France Volontaires, une formation sur la communication interne et externe dans ses territoires de mise en œuvre, du 07 au 15 décembre 2020.

Pour participer à cette formation gratuite, chaque membre a dû répondre à un l’appel à candidatures en remplissant une fiche permettant de connaître ses motivations, le choix de son représentant à la formation et le rôle de ce dernier au sein de l’organisation. Au total 66 dossiers de candidatures ont été reçus ; la formation s’est déroulée en 2 jours dans chacun des territoires concernés.

Vue de la salle pendant la formation à Djambala (c) photos : PCPA Congo / Décembre 2020

A Brazzaville, Djambala et Ouesso elle a été assurée par Eugénie Gruais, chargée de communication chez France volontaires Congo ; Tandis que Biberic Lokwa, coordonnateur de l’Association des Jeunes Entrepreneurs du Numérique au Congo (AJENC), membre du réseau de volontaire congolais s’est occupé de la même mission à Dolisie, Madingou et Pointe Noire.

Cette formation avait pour objectif de donner aux participants les capacités pour mieux communiquer sur les actions de leurs OSC envers le grand public (exemple : les médias, population cible) et les pouvoirs publics.

Rappelons qu’en 2019, chaque département de mise en œuvre du PCPA a procédé à la définition et la validation du plan de renforcement local des capacités ; Plusieurs OSC membres avaient manifesté le besoin d’un appui sur les fondamentaux de la communication à la fois interne et externe.

Le combat d’AJID aux côtés des jeunes artisans pour la protection de leurs droits

Avec le cofinancement de l’Union européenne (UE)  et l’Agence française de Développement (AFD), l’Association des Jeunes pour l’Innovation au Développement (AJID) a mené dans le cadre du projet Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et groupes vulnérables, un microprojet qui a permis d’accompagner des jeunes artisans (détenteurs de droits) âgés de 18 à 30 ans dans les villes de Dolisie et Pointe Noire.

Les activités relatives à ce projet constituent en réalité une continuité, dans la mesure où les artisans accompagnés avaient auparavant bénéficié d’une formation d’insertion professionnelle à travers le fonds d’appui aux projets du PCPA Congo. Elles ont été menées en consortium avec son partenaire de longue date, l’Association pour l’Assistance et le Développement des Jeunes Filles Mères (AADJFM) de Dolisie.

Pendant la durée du projet, il s’est agi d’animer des sessions de formation et d’information visant l’éveil de la conscience et l’autonomisation des jeunes artisans appelés à connaître leurs droits pour en faire bon usage. Parmi ces droits on cite entre autres, le droit à un travail décent, le droit à la sécurité sociale, le droit à la formation, le droit à une fiscalité transparente et juste.

Pour faciliter la lecture à ces jeunes artisans déscolarisés pour la plupart, un recueil des extraits des textes nationaux et internationaux sur les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) a été produit et distribué. Pour sa conception, les porteurs de projet se sont appuyés sur des instruments officiels tels que la Constitution congolaise de 2015, la loi 07-2010 du 22 juin 2010 portant organisation de l’artisanat, la loi 09-2000 portant protection de la jeunesse, la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la convention africaine des droits de l’Homme et des peuples, le code de sécurité sociale, le code général des impôts, la loi des finances 2019.

Dans le but de vulgariser ces notions, des descentes de sensibilisation ont été réalisées dans les ateliers des artisans à Mpaka (Pointe Noire) et dans les deux arrondissements de Dolisie.

Après avoir menées des actions de plaidoyer à l’endroit des autorités politico administratives, judiciaires et traditionnelles (débiteurs d’obligations), le consortium a pu recueillir 33 engagements sur l’application de ces textes.

Nous (LPC) avons contacté le coordonnateur du projet M Roger Matoko (RM) recueillir ses impressions après clôture du projet

 LPC : Quelles sont les réussites de ce projet ou selon vous, qu’est- ce qui a le plus marché ?

RM : La mobilisation et l’implication des bénéficiaires et des parties prenantes surtout les pouvoirs publics dès le départ, l’appropriation du projet par les bénéficiaires enfin la concertation et le dialogue entre artisans et pouvoirs publics à travers les espaces de concertation mis en place.

LPC : Quels sont les pouvoirs publics qui vous ont accompagné dans le cadre de ce projet et quels ont été leurs apports ?

À Dolisie et à Pointe Noire, nous avons été accompagné par les directions départementales de la jeunesse, celles des Droits humains ; l’agence nationale de l’artisanat, la mairie et la chambre de commerce. Leurs apports ont consisté au portage institutionnel, à la mobilisation des artisans et des autorités politico administratives, et judiciaires et traditionnelles. Grâce à eux, le projet a bénéficié de l’émergence d’un environnement institutionnel favorable au respect et à la protection des droits des artisans.

LPC :  Pouvez-vous nous dire combien de comité DESC ont été créé, et à quoi servent-ils ?

RM : Nous avons mis en place 2 comités DESC, l’un à Dolisie et l’autre à Pointe Noire. La création des comités DESC est une volonté d’action et de mobilisation locale. Le comité DESC est un outil de plaidoyer et un mécanisme de revendication et d’exigibilité des droits des artisans. Il sert donc à mobiliser facilement et plus rapidement de manière régulière et directe les doléances qu’expriment les artisans.

LPC : Quelles sont les activités qui continuent après clôture du projet ?

RM : Bien que le projet ait été clôturé, il y a quelques actions qui continuent d’être réalisées, à l’instar de l’accompagnement des comités DESC et des autres artisans dans leurs démarches administratives, l’identification des besoins en formation des capacités des artisans, le dialogue permanent avec les pouvoirs publics et les artisans, la sensibilisation des artisans sur les mesures barrières

LPC : Si vous deviez améliorer quelque chose à votre projet laquelle serait-ce ? 

RM : Nous voulons accroitre le niveau de contribution de l’artisanat dans la réalisation du PIB (création d’emploi, transformation de l’économie locale, réduction de la pauvreté…), l’amélioration des conditions de vie des artisans et l’amélioration de la concertation et du dialogue entre les parties du secteur de l’artisanat prenantes dans les communes de Dolisie et de Pointe-Noire.

L’ALPN et ses alliés plaident pour des textes en faveur des personnes vivant avec handicap

Dans le cadre du projet « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables », le consortium ALPN[1], APHM[2], ADDCC[3], AHCORES[4] et ANADVC[5] mène des activités de plaidoyer depuis plusieurs mois pour améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec handicap (PVH) au Congo.

Au cours de leurs travaux, Ils ont identifié un problème qui aggrave la situation de vulnérabilité des PVH : la difficulté d’accès aux aides spéciales et autres avantages garantis par la loi n°009/92 du 22/04/1992 portant statut, protection et promotion des Personnes Handicapées en République du Congo.

Parmi les difficultés et souffrances encourues par les PVH on compte entre autres, l’accès irrégulier et onéreux aux cartes d’invalidité, le manque d’accès aux soins de santé, aux transports publics, à l’école, aux commerces, aux abattements, aux exonérations, aux pensions, aux subventions de l’État. Cela les empêche d’avoir une vie de famille digne.

En effet, protéger les PVH contre la précarité et la discrimination a toujours été une préoccupation pour ces OSC. Pour ce faire, ces associations ont par ailleurs animé en mars 2020 à Brazzaville, une conférence de presse dont la vision était de plaider envers les pouvoirs publics, pour la prise d’un décret par le gouvernement qui, faciliterait l’application effective de ladite loi.

Depuis son adoption à l’Assemblée Nationale, elle n’a jamais eu un texte d’application, au grand désarroi de ces vulnérables ; Pourtant, il est écrit noir sur blanc en son article 13 que « Des décrets fixeront les modalités d’application de la présente loi. »  Pour Donatien Ibassa, porte-parole de ce plaidoyer, après 28 années écoulées, il est plus que temps d’impulser une prise de textes pour soulager tant soit peu ces personnes vulnérables, car la solution passe avant tout par cette protection juridique.


[1] ALPN : Association de lutte contre la pauvreté et pour la protection de la nature
[2] APHM : Association des Personnes Handicapées de Makoua
[3] ADDCC : Association de défense des droits des consommateurs du Congo
[4] Association des Handicapés du Congo pour la Réflexion Economique et Sociale
[5] Association Nationale  des Aveugles et déficients Visuels du Congo