Participation à l’assemblée plénière du PCPA Algérie

Les 12 et 13 mars derniers, le PCPA Algérie « Joussour » a organisé sa dernière assemblée plénière (AP).

Comme le veut la tradition, au moins un(e) représentant(e) de chaque pays ayant un PCPA est invité à assister, et contribuer à cette assemblée plénière, afin de renforcer les liens entre les sociétés civiles respectives. L’objectif étant de continuer le processus du travailler ensemble au-delà des frontières. Ayant réuni 125 participants, l’AP s’est tenue exceptionnellement en ligne via la plateforme Zoom, pour des raisons de restrictions de circulation et de regroupements liées à la pandémie de Covid-19.

Pour cette dernière AP de Joussour, il a été demandé aux autres PCPA en plus du référent inter-PCPA de désigner également un membre de l’équipe de mise en œuvre (Cellule exécutive). Désignés par ses pairs pour représenter le programme à toutes les activités d’Inter-PCPA, Donatien Ibassa l’un des deux référents Inter-PCPA du Congo, y a participé, aux côtés d’Olga Mireille Kabanabandza la coordonnatrice de la Cellule exécutive.

Au cours de la première journée, la coordonnatrice a  contribué au panel intitulé « Covid 19 : des sociétés civiles face à la pandémie. »Le but du panel étant de partager les expériences des différents pays afin d’ouvrir un débat sur comment les sociétés civiles des différents coins du monde pouvaient s’inspirer les unes des autres pour se préparer aux enjeux futurs.

Donatien a quant-à lui participé au groupe de discussion et d’échange sur l’accès aux droits, sa contribution avait porté sur l’Approche Basée sur les Droits Humains (ABDH) en ce sens que l’approche handicap par exemple, devait être transversale (homme, femme, jeune et enfant) dans les programmes et projets. Laquelle transversalité est garantie par la Convention Internationale des Droits de Personnes handicapées (CIDPH).

« A ce titre, tout programme et projet venant de n’importe quel intervenant (Gouvernement, Bailleur, ONG internationale ou nationale et même les OSC locales) doivent inclurent de manière holistique tous les citoyens sans distinction depuis l’identification, l’analyse des problèmes et des solutions, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation. »

Au-delà de ce partage d’expérience, les participants ont également procédé à la signature du bilan moral et financier de cette phase.

L’ALPN et ses alliés plaident pour des textes en faveur des personnes vivant avec handicap

Dans le cadre du projet « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables », le consortium ALPN[1], APHM[2], ADDCC[3], AHCORES[4] et ANADVC[5] mène des activités de plaidoyer depuis plusieurs mois pour améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec handicap (PVH) au Congo.

Au cours de leurs travaux, Ils ont identifié un problème qui aggrave la situation de vulnérabilité des PVH : la difficulté d’accès aux aides spéciales et autres avantages garantis par la loi n°009/92 du 22/04/1992 portant statut, protection et promotion des Personnes Handicapées en République du Congo.

Parmi les difficultés et souffrances encourues par les PVH on compte entre autres, l’accès irrégulier et onéreux aux cartes d’invalidité, le manque d’accès aux soins de santé, aux transports publics, à l’école, aux commerces, aux abattements, aux exonérations, aux pensions, aux subventions de l’État. Cela les empêche d’avoir une vie de famille digne.

En effet, protéger les PVH contre la précarité et la discrimination a toujours été une préoccupation pour ces OSC. Pour ce faire, ces associations ont par ailleurs animé en mars 2020 à Brazzaville, une conférence de presse dont la vision était de plaider envers les pouvoirs publics, pour la prise d’un décret par le gouvernement qui, faciliterait l’application effective de ladite loi.

Depuis son adoption à l’Assemblée Nationale, elle n’a jamais eu un texte d’application, au grand désarroi de ces vulnérables ; Pourtant, il est écrit noir sur blanc en son article 13 que « Des décrets fixeront les modalités d’application de la présente loi. »  Pour Donatien Ibassa, porte-parole de ce plaidoyer, après 28 années écoulées, il est plus que temps d’impulser une prise de textes pour soulager tant soit peu ces personnes vulnérables, car la solution passe avant tout par cette protection juridique.


[1] ALPN : Association de lutte contre la pauvreté et pour la protection de la nature
[2] APHM : Association des Personnes Handicapées de Makoua
[3] ADDCC : Association de défense des droits des consommateurs du Congo
[4] Association des Handicapés du Congo pour la Réflexion Economique et Sociale
[5] Association Nationale  des Aveugles et déficients Visuels du Congo