Dans le cadre du projet « Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et des groupes vulnérables », l’association Œuvre Notre-Dame des Veuves et Orphelins du Congo (ONDV&OC) a mené depuis quelques mois un plaidoyer en faveur des veuves, pour l’adoption et la promulgation du projet de loi portant « Code des Personnes et de la Famille ».

Ce code révisé dans le cadre du Projet d’action pour le renforcement de l’état de droit et des associations (PAREDA) mené dans la période 2010-2016 aborde les aspects relatifs au sujet des veuves et consolide les dispositions du projet de l’actuelle loi N° 073/84 du 17 octobre 1984 portant « code de la famille » au titre 14 sur le veuvage.
En son article 894, il stipule que le conjoint ou la conjointe survivant marié coutumièrement bénéficie d’un droit d’usufruit ainsi que d’un droit de maintien dans l’habitation principale et du capital décès. Or, aujourd’hui, on assiste de plus en plus à la détresse des veuves victimes de rites et pratiques dégradantes, déshéritées ou expropriées avec leurs enfants.
Ainsi son adoption fera que le principe de justice en faveur des veuves, tant mariées coutumièrement qu’à l’État civil soit enfin applicable en République du Congo.
Pour François Xavier Mayouya, coordonnateur de l’ONDVOC, il n’est pas question de réfuter à tort l’ensemble de nos us et coutumes mais juste de tirer profit du côté positif de ces coutumes ancestrales congolaises et d’abandonner les antivaleurs afin d’atténuer les souffrances des veuves.
C’est dans cette vision que le consortium a animé en mars 2020 une conférence de presse au cours de laquelle il a appelé l’ensemble des parties prenantes, préoccupées par la problématique, à jouer pleinement leur partition pour que ce projet de loi soit promulgué et appliqué en République du Congo.
Rappelons qu’il existe bel et bien des articles et des lois qui stipulent que la pratique de ces rites est volontaire, cependant beaucoup de femmes l’ignorent.