Durant toute son existence, le PCPA a œuvré pour des relations entre société civile et collectivités territoriales aux services des populations locales. Ce document retrace les réussites, la méthode utilisée et les engagements nés de part et d’autres pour encourager d’autres à suivre cette voie.
Étiquette : Membre du PCPA
Tenue de la réunion collective des membres français du PCPA Congo
En général co-animées par un membre du Comité de Pilotage et la responsable programme, ces réunions permettent d’informer les membres des décisions prises lors des réunions du Comité de Pilotage, d’échanger sur des éléments de contexte et des activités en cours dans les territoires de mise en œuvre du PCPA.
Lors de cette réunion virtuelle du vendredi 14 octobre 2021, le point a été fait sur les chantiers en cours, les actualités échangées et surtout, les synergies possibles abordées entre membres français et dynamiques collectives soutenues par le Programme.
Ces synergies avaient déjà été abordées en juin 2021. Il s’agit de rapprocher les OSC et dynamiques travaillant sur une même thématique. Le CFSI et la Cellule Exécutive se tiennent à disposition pour faciliter les mises en relation.
Au total 22 représentants issus de 18 structures ont participé à la rencontre, dont 1 pouvoir public et Mathieu Paris, invité en tant que nouveau coordinateur de la plate-forme dette France.
Pour finir, un échange a eu lieu sur les OSC françaises ayant un volontaire au Congo ; c’est notamment le cas de 5 OSC membres : AEDH, Ecole de la Paix, ESSOR, les Scouts et Guides de France et Ensemble c’est po6ble dont les missions sont en réflexion pour un volontaire basé au Congo, tandis que Dimpa a accueilli une Congolaise en stage en France.
Hommage à Loamba Moke de l’ADHUC

De son vivant, le Président Loamba Moke fut un grand défenseur des droits humains. Il a mené son combat contre plusieurs violations des droits humains observées en République du Congo sur les questions d’arrestations arbitraires, de corruption et d’industries extractives, de torture, de décès en détention, de droits des réfugiés. 2 ans après son décès, le combat humaniste de l’ancien président de l’Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers Carcéral (ADHUC), a été commémoré le 31 juillet 2021 au Centre d’Information des Nations-Unies (UNIC), sous l’initiative de ladite association, en partenariat avec l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT).
Cette activité organisée à la date anniversaire de son décès a connu la participation de plusieurs représentants des organisations de la société civile (OSC), des pouvoirs publics, ainsi que des médias.
Elle avait pour objectif de rendre visible l’étendue de l’œuvre accomplie par Loamba Moke à travers les deux points suivants :
- Une projection de l’interview et des extraits du film de ce dernier, avec l’autorisation par Monsieur Roland Chauville, le réalisateur;
- Des témoignages de quelques participants sur sa personne et son œuvre en tant que défenseur des droits humains.
Brin d’histoire
Connaisseur de la société civile congolaise, Loamba Moke a enseigné la sociologie et la déontologie administrative à l’Ecole Nationale Moyenne d’Administration. Il a également occupé bon nombre de fonctions administratives dont celle de chef de service de la statistique à la direction des études et planification du Ministère du Commerce et des petites et moyennes entreprises. Très engagé dans la promotion et le respect des droits humains, Loamba Moke a travaillé au sein de la plateforme thématique « Groupes vulnérables et droits humains » au PCPA Congo. Il a également été membre élu du comité de pilotage entre 2013 et 2017. Il s’était particulièrement investi contre le projet de loi sur les associations en République du Congo. Son combat a débuté officiellement le 4 août 1995 avec la création de l’ONG Association d’Assistance des femmes et des mineurs incarcérées (AAMFI) qui est devenue en 2000 l’Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers Carcéral (ADHUC). Les personnes qui l’ont connu gardent de lui le souvenir d’un homme dévoué et engagé dont l’expertise n’était plus à démontrer. Ce parcours lui a valu de nombreuses distinctions dont la plus récente est le prix épinglette 150ème reçu le 13 juillet 2017 de son excellence madame l’ambassadeur du Canada Ginette Martin. Pour perpétuer son œuvre et susciter d’autres vocations, les membres de l’ADHUC et de l’ACAT ont annoncé d’un commun accord que la date du 31 juillet sera désormais consacrée à la commémoration de son œuvre. |
Deux membres du PCPA dans la Coordination nationale de riposte
Des réflexions menées par des représentants de réseaux et d’associations, sous l’impulsion du Conseil consultatif de la société civile et des ONG du Congo, ont abouti à la mise en place de la Coordination des OSC pour l’accompagnement de la riposte au COVID-19 en République du Congo.
Deux responsables d’OSC membres du PCPA participent à la gouvernance de cette entité. Il s’agit de Messieurs Paul Kampakol, Secrétaire général du Forum des jeunes entreprises du Congo et Davy Louvouezo, Représentant Congo de Médecins d’Afrique, respectivement en tant que Coordonnateur et Coordonnateur technique.
Dans ce cadre, Paul Kampakol a participé à une émission-débat diffusée sur Télé Congo dédiée à la prise en charge des personnes vulnérables dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Déplorant le déni du travail abattu par la société civile, il a appelé le gouvernement à impliquer davantage les associations dans le processus, afin de gagner du temps et d’éviter les doublons, au lieu de réinventer la roue.
En faisant référence au PCPA Congo, il a profité de cette tribune pour rappeler que l’esprit de la coordination mise en place est d’accompagner les pouvoirs publics dans cette lutte par le biais de la concertation, afin de trouver les meilleurs moyens de prise en charge des vulnérables déjà répertoriés dans le cadre du projet Lisungui, et de nouveaux vulnérables du secteur informel, qui ne peuvent mener leurs activités normalement à cause de la pandémie.
Nous vous invitons à retrouver l’émission dans son intégralité sur notre page Facebook.
Covid-19, les membres du PCPA se mobilisent
Depuis que le premier cas de Covid-19 avait été déclaré au Congo le 14 mars dernier, de nombreuses mesures et actions ont été perpétrées par le gouvernement, sans pour autant engager officiellement les organisations de la société civile (OSC) dans leur mise en place.
Ne dit-on pas qu’« un seul doigt ne peut laver un visage » ? Il est bien évident que le travail technique des professionnels pour endiguer le coronavirus s’avère indispensable, mais sans l’enthousiasme et la mobilisation de la société civile, cette bataille pourrait-elle mener au bout d’une victoire ?
Pour personnifier ce proverbe, le Congo représenterait un Homme, et sa population vulnérable un visage. La société civile, par son caractère « multi-secteurs » et sa capacité d’« extra-inclusivité » représente à elle seule tout un bras, qui en permanence devrait collaborer avec les pouvoirs publics pour améliorer les conditions de vie des populations.
Dans un contexte mitigé entre confinement et couvre-feu, les membres du PCPA ne sont pas restés en marge de cette lutte quotidienne, la bataille contre la Covid-19 ne résidant pas seulement dans le fait de renoncer à notre droit de circuler librement, à la liberté et aux relations inter-sociales, mais aussi dans le « civisme et l’implication de tous ».
Plusieurs membres s’efforcent, seuls ou en collectif, de mener leurs activités habituelles, en plus de celles liées à la pandémie. Nous avons répertorié ces activités, en fonction de leurs situations géographiques.
Covid-19 : Déclaration des OSC du Congo sur la liberté de circulation des populations
Nos organisations sont toutes membres du Programme Concerté Pluri-Acteurs du Congo (PCPA– Congo) qui regroupe 143 organisations de la société civile congolaise et française en vue de lutter contre la pauvreté et les inégalités au Congo. Elles suivent avec une attention soutenue les mesures sécuritaires de riposte au COVID-19 que le Président de la République a éditées depuis le début de cette pandémie au Congo. (Cf. déclaration du Président de la République du 28 mars 2020).
Parmi les autres dispositions prises par le gouvernement, figure l’obtention d’un laissez- passer pour circuler pendant le confinement. La situation est très préoccupante. En effet, le fait d’avoir des laissez-passer ne garantit même plus la liberté de circuler (Cf. les actions de la Police dans la matinée du 23/04/2020 à Brazzaville en contradiction avec les directives du ministère de l’Intérieur : des particuliers à qui on a ravi leur laissez-passer, des commerces alimentaires qu’on a contraint à la fermeture). Nos organisations constatent avec regrets qu’en plus il n’est pas aisé d’obtenir ce laissez-passer et que son obtention n’est pas toujours gratuite. Cela dépend des administrateurs et des localités.
Quelques constats relatés :
Le quotidien « Les Dépêches de Brazzaville » du 2 avril 2020, rapporte : « Les services de la direction générale de la Police ont commencé à distribuer un laissez-passer aux usagers qui en ont droit mais sur certains points de contrôle les agents divergent sur la validité de ce macaron signé des autorités habilitées. »
Dans de nombreuses localités du pays, l’obtention du laissez-passer nécessite le paiement d’une certaine somme. Cependant, à Moungali à Brazzaville, le laissez-passer est délivré gratuitement et il est valable pour toute la période du confinement. Par contre, les habitants de Madibou (Brazzaville) n’ont accès qu’à un laissez-passer d’une durée de 48h à partir de la date d’obtention. A Pointe Noire, en dehors des jours d’ouverture de marché (lundi, mercredi et vendredi), les laissez-passer sont exigés sur les points de contrôle aux véhicules et aux motocyclistes les autres jours. Mais les populations des axes Tchimbamba, Mayinga, Ngoyo, et autres sont l’objet des tracasseries de la part des forces de l’ordre qui demandent des laissez-passer tous les jours en franchissant le pont d’Agricongo. Ce laissez-passer, d’une validité de 24h, n’est pas gratuit car son coût varie de 50frs à 200frs CFA dans les sites de délivrance et dans les points de passage.
« Réunis en plénière le 27 avril à Brazzaville, les membres de la chambre haute se sont indignés du fait que leurs autorisations de circulation dûment signées par le président du Sénat, ont été saisies et parfois même déchirées par des agents de police. » (extrait de l’article du 28 avril tiré du site web des dépêches de Brazzaville, http://www.adiac-congo.com/content/confinement-la-police-dechire-les-autorisations-de-circulation-des-senateurs-115643)
Recommandations/ Sollicitations
Au gouvernement
Nous sollicitons du gouvernement qu’il veille à la bonne observation des dispositions prises, et à leur application sur l’ensemble du territoire.
– Qu’il clarifie les modalités de délivrance du laissez-passer aux populations ;
– Qu’il garantisse un égal accès aux laissez-passer, c’est à dire :
- Gratuité dans l’obtention des laissez-passer sur toute l’étendue de la République du Congo.
- Durée de validité du laissez-passer uniformisée sur toute l’étendue du territoire.
Aux populations
Nous encourageons toutes les personnes lésées dans l’obtention des laissez-passer de se rapprocher des OSC de défense des droits humains ou de défense des droits des consommateurs de leur localité en vue d’une médiation auprès des autorités compétentes.
Fait à Brazzaville, le 30 avril 2020
Signataires :
Cette note a été rédigée par les organisations de la société civile suivantes :
– A Brazzaville : CARITAS Congo et l’Observatoire congolais des droits des
consommateurs (O2CD).
– A Djambala : Association pour l’intégration au développement durable (AIDD).
– Pointe Noire : Association de défense des droits des consommateurs du Congo
(ADDCC) et le Cercle d’action pour la promotion du bien-être social (CABS).
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Covid-19 : Actions des membres dans le département du Niari
- Les membres de l’Espace des Jeunes pour l’Innovation et le Développement (EJID) ont mené des activités de sensibilisation à la Covid-19 dans les quartiers de Tahiti, Passi Ngolo et Dimébéko avec les populations autochtones qui résident à Dolisie.
- Le Réseau des Soins Préventif et de Proximité (RSPP) a été officiellement impliqué dans la Commission « communication » de la commission locale de riposte à la Covid-19 du district de Mayoko. Il a ainsi pu mener une sensibilisation sur les mesures barrières
Covid-19 : Actions des membres dans le département des Plateaux
- Plusieurs OSC, toutes membres du PCPA – Congo ont tenu des échanges réguliers dans le cadre du Réseau des Association de Djambala (RAD), afin de mener un plaidoyer pour la prise en compte des OSC dans le plan local de riposte à la Covid-19.
- Le Conseil départemental a sensibilisé son personnel sur la Covid-19, en tant que membre de la commission locale de riposte.
- Le Conseil Régional pour la Santé l’Agriculture et la Population (CRSAP) a fait du porte à porte pour sensibiliser les populations du quartier Gambao de Djambala où est situé le siège de l’OSC, avec l’accord de son chef de quartier
Covid-19 : Actions des membres dans le département de Brazzaville
- L’association Actions des éducatrices pour le développement (AED) a fait de la sensibilisation pendant le confinement, au niveau de son siège situé au Plateau des 15 ans sur l’avenue principale, les jours de marché (2 fois par semaine) avec les mégaphones et les prospectus donnés par l’UNICEF et ont pu distribuer des masques à des enfants les plus vulnérables à Brazzaville comme l’ont fait leurs animatrices dans le Pool.
- L’Association Handicap Afrique (AHA) fait du soutien psychologique auprès des personnes en situation de détresse sociale ; elle reste en attente d’une suite du ministère des Affaires sociales qui les avait recensés comme organisation de support dans le cadre de la prise en charge des personnes traumatisées des suites de la Covid-19.
- L’observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD) a mené plusieurs actions de plaidoyer dont deux ont trouvé gain de cause auprès des pouvoirs publics. Il s’agit de :
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- la stabilisation des prix des denrées alimentaires et des produits sanitaires liés à la prévention contre le Covid-19 (masques, gels hydro- alcooliques). Voir la synthèse de la consultation des membres, je pense qu’on a été plus détaillé.
- La suspension des échéances de paiement des consommateurs (personnes physiques et morales) ayant contractés des crédits.
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- La Concertation Nationale des organisations Paysannes (CNOP) Congo a sensibilisé les agriculteurs sur les mesures barrière et a fait un travail de veille sur la bonne application des textes mis en place par le gouvernement afin de favoriser la production des denrées alimentaires locales. Elle a réceptionné les états de besoins des producteurs pendant le confinement et les a transmis au ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Grâce à sa veille, les coopératives productrices ont pu utiliser des copies de leurs agréments en guise de laisser passer pour se déplacer en véhicule pour transporter facilement leurs produits pendant le confinement.
- Le Réseau des Intervenants sur le Phénomène des Enfants en Rupture (REIPER) mène des activités de sensibilisation sur les mesures barrières dans 8 centres d’accueil à Brazzaville et 6 à Pointe-Noire ainsi que des activités de prévention, de référencement et de prise en charge des enfants vulnérables contre les risques sociaux liés au Covid-19, en partenariat avec la Direction Départementale des Affaires Sociales et l’UNICEF.
- La Congolaise Terre des Hommes Association (CTHA) mène une activité de promotion du jardin de case (potager) pour l’indépendance alimentaire auprès des bénéficiaires du projet Lisungui afin de faire face à la crise alimentaire à la sortie du confinement.
- En plus de la sensibilisation aux mesures barrières, l’Association Enfance Créatrice de Développement (ENCRED) fabrique des masques et les distribue à ses bénéficiaires aux membres de leurs familles respectives. Elle procède également au soutien d’une centaine d’enfants vulnérables parrainés ainsi que de leurs familles à travers des dotations en vivres et matériels d’hygiène.
- L’association des Petites Sœurs Dominicaines en République du Congo (APSDC) a mené des activités de sensibilisation aux mesures barrières au sein de ses centres de santé, et a aidé les parents des enfants autistes à mieux prendre en charge leurs enfants pendant le confinement.
- L’association Médecins d’Afrique (MDA) a organisé des formations pour le personnel de ses centres de santé à Kombé, Mikalou et Moungali.
Covid-19 : Actions des membres dans le département de la Bouenza
- L’Association des Filles Mères Désœuvrées De Mouyondzi,(AFMDM) s’est associée à la Communauté urbaine de Mouyondzi pour la sensibilisation sur les mesures barrière à respecter par les populations.
- L’Association pour la Protection des Droits des Peuples Autochtones et Personnes Vulnérables (APDPA-PV) fait de la sensibilisation sur les mesures et gestes barrières aux populations autochtones de Nkayi et aux jeunes filles vulnérables.
- L’Association des femmes pour le développement de la Bouenza (AFDB) fait un appui psychologique à travers des visites à domicile auprès des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ayant fait une rechute. La mauvaise observance du traitement et une mauvaise alimentation sont les principales causes de la rechute, mais elle peut aussi être due à un traitement mal adapté ou une résistance à ce dernier. Pour ces personnes en particulier et pour éviter de nouveaux cas de rechute l’OSC est à la recherche d’appuis alimentaires.