Relations aux collectivités locales

Durant toute son existence, le PCPA a œuvré pour des relations entre société civile et collectivités territoriales aux services des populations locales. Ce document retrace les réussites, la méthode utilisée et les engagements nés de part et d’autres pour encourager d’autres à suivre cette voie.

Capitalisation sur le métier d’animateur

Le document que vous avez sous les yeux est issu de l’expérience du travail des animateurs du PCPA durant 14 ans; il s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent exercer à leur tour la fonction d’animateur associatif. Passage de témoin, à l’instar de la « clé du PCPA » visible sur la couverture, il contribue à faire vivre le PCPA après son terme. Bonne utilisation!

Lutte contre le VIH/SIDA : les membres du PCPA ne sont pas restés en marge

Photo de famille des agents de l'ACBEF avant d'aller sensibiliser les élèves
Photo de famille des agents de l’ACBEF avant d’aller sensibiliser les élèves

Instituée en 1988 lors du Sommet des ministres de la Santé sur les programmes de prévention du sida, la Journée mondiale de lutte contre le sida s’inscrit dans la stratégie mondiale de l’ONU Sida 2016-2021 qui a pour objectif d’accélérer la riposte pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030, en permettant à tous de vivre en bonne santé et en veillant à promouvoir le bien-être de tous à tout âge. 

Elle est organisée chaque 1er décembre, permettant ainsi à de nombreux acteurs de se mobiliser pour mener des actions d’information, de prévention et de sensibilisation pour lutter contre le VIH/SIDA, mais aussi de montrer l’importance d’apporter un soutien aux personnes vivant avec la maladie.

Alors que 38 millions (source ONUSIDA) de personnes vivent avec le VIH dans le monde, cette année, un accent a été mis sur l’éradication urgente des inégalités qui alimentent l’épidémie de sida et d’autres pandémies à travers le monde.

Dans ce même élan, certains membres du PCPA se sont mobilisés pour agir dans les établissements scolaires à Pointe Noire et à Dolisie.

A Pointe Noire du 1er au 3 décembre 2021 : l’Association congolaise pour le bien-être familial (ACBEF) en partenariat avec Congo Terminal a organisé trois jours d’actions respectivement aux lycée et Collège d’enseignement général (CEG) 30 mars 1970 de Tié-Tié, au Lycée technique et commercial de l’OCH et au Collège d’enseignement technique féminin TAMBOU Madeleine.

Au cours de ces 3 jours, 1944 élèves ont été sensibilisés, dont 600 ayant bénéficié de la gratuité d’un examen de laboratoire au choix pour connaitre leur statut sérologique. Au total, 300 tests de dépistage du VIH et 300 prélèvements vaginaux et urinaire ont été réalisés au profit des élèves de ces quatre établissements scolaires.

A Dolisie le 10 décembre 2021, le Réseau des Acteurs du Volontariat et de la Solidarité Internationale (RAVSI) a mené une action de sensibilisation au CEG de Louvakou sur les conséquences des grossesses précoces et/ou non-désirées, les Infections sexuellement transmissibles (IST) et le virus du Sida. 107 élèves de la 5e à la 3e ont été sensibilisés.

Les membres du RAVSI en pleine sensibilisation au CEG de Louvakou

Il faut signifier qu’en 2020, selon l’OMS, 7500 nouveaux cas ont été enregistrés chez les personnes de 15 à 49 ans, sur les 89.000 personnes vivant avec le VIH en République du Congo.

Grande première à Makoua : Organisation d’un Festival ALIMENTERRE par AJAMO

Dans le cadre de la 15e édition du Festival ALIMENTERRE, l’Association Jeunesse Active de Makoua-Opa (AJAMO) a organisé plusieurs activités réunissant des acteurs préoccupés par les questions alimentaires du département, du 27 au 30 novembre 2021, à Makoua.

Ce Festival s’inscrit dans un programme porté par le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI). Il sensibilise le grand public sur les enjeux de l’alimentation et de l’agriculture dans le monde, et propose des pistes d’actions concrètes pour contribuer au droit à l’alimentation. Cette année, plus de 1 400 projections-débats ont eu lieu dans des cinémas, des maisons de jeunes, des lycées, maisons communales, etc.

Pendant 4 jours, producteurs, pouvoirs publics, élèves et enseignants du complexe technique et agricole de Makoua ont mobilisé leurs énergies pour ne pas rester en marge de cet événement international qui se déroule simultanément en France, en Belgique, et dans plusieurs pays d’Afrique.

Avec pour objectif principal de promouvoir des modes de production et de consommation écologiques et durables, la première activité a démarré, le samedi 27 novembre avec la visite des groupements et coopératives des producteurs et maraichers (Terre Notre mère, Grâce à Dieu, Mbissi, et Avoumbou). Quatre structures ont été visitées, actives dans l’élevage de bœufs, le maraichage, l’élevage de poules et la production d’œufs.

Des productrices agricoles du groupement Avoumbou sur leur champs de maïs à Makoua

La journée du dimanche 28 novembre a été réservée à la dégustation des plats locaux, cuisinés sans ingrédients chimiques ni importés, dont des « légumes cuits à l’étouffée » : c’est une cuisson à basse température (inférieure à 70°) qui a l’avantage de conserver les minéraux, le bon goût des légumes / poissons et de permettre à l’aliment d’être très digeste.

« La Promotion de la consommation bio présente de nombreuses vertus thérapeutiques : notre santé et notre avenir dépendent de ce que nous consommons », rappelle Patrick Juvet Olébaka, membre du comité d’organisation du Festival à Makoua.

Enfin, pour entrer dans le vif du sujet qui est la sensibilisation du grand public par le biais de films documentaires, les 29 et 30 novembre ont été consacrés aux projection-débats de films sélectionnés cette année par le CFSI, en l’occurrence :

  • Le paradoxe de la faim
  • L’arbre providence
  • Sur le champ !

Au total 120 personnes y ont participé, à savoir : 87 élèves dont 35 filles, 08 enseignants du lycée agricole de Makoua, 09 pouvoirs publics, 03 élus locaux et 18 producteurs.

Plus d’un an après, les membres du comité de pilotage du PCPA se retrouvent

Après plus d’une année de rencontres virtuelles, le Comité de pilotage (copil) du programme concerté pluri-acteurs (PCPA), rassemblant organisations de la société civile (OSC) et pouvoirs publics congolais et français s’est retrouvé du 16 au 18 novembre 2021 pour la tenue de sa VIe session ordinaire.

Après avoir fait le point sur les contextes nationaux congolais et français marqués par la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19 avec plusieurs conséquences dont la flambée des prix sur le marché des produits de première nécessité alors que les revenus stagnent , les membres du Copil ont longuement échangé sur l’Après-PCPA et ont défini les étapes relatives à la création d’une entité et surtout d’une structuration qui prendrait le relais.

Elle a connu la particularité d’être en présentiel pour les membres congolais venus de la Sangha, de la Cuvette, des Plateaux, du Niari, de Pointe Noire et de Brazzaville ainsi que la Responsable programme du Comité français pour la solidarité internationale (CFSI) et en virtuel pour les membres français. 

A l’issue de ces débats, le COPIL a décidé d’organiser une consultation des dynamiques collectives pour recueillir leurs envies de rester ensemble et engagement individuel à construire l’Après PCPA.

Le comité de pilotage en visite au siège de la dynamique RAVSI

Outre ces travaux, le copil a également fait le bilan des activités (de la cellule exécutive) pour la période de juin à octobre 2021 ; Parmi lesquelles le suivi et l’accompagnement de la mise en œuvre de 19 projets menés en consortium, ainsi que 15 plans d’actions mis en œuvre par des dynamiques collectives soutenues par le Programme. 

Pour finir, le Comité de pilotage a amendé et adopté le calendrier des activités du Programme pour les sept prochains mois, ainsi que le relevé de conclusions de sa session.

Des nouvelles du projet sauvons le quartier lancé par la CTHA

Une année après leur lancement officiel, les activités du projet « Sauvons le quartier » vont bon train dans les ménages.

Pour rappel, ce projet a été lancé le 04 septembre 2020 par la Congolaise Terre des Hommes Association (CTHA) en partenariat avec la mairie de l’Arrondissement 1 Makélékélé (Brazzaville), pour promouvoir la résilience alimentaire à travers la vulgarisation du maraîchage, de la ferme et de la pisciculture à domicile.

En effet, alors que l’ensemble de la population était confiné en avril 2020 pour cause de la pandémie à corona virus, dans plusieurs foyers à faibles revenus, les familles ont dû faire face à la disette et aux maladies liées à une carence nutritionnelle.

Au départ, le projet considérait uniquement les habitants du quartier 101 (Centre Sportif), à condition de disposer d’assez d’espace dans son lieu de résidence, soit un minimum de 10m2 pour le potager, 6m2 pour l’élevage et 2m2 pour la pisciculture. Sur les 350 bénéficiaires recensés dans les trois zones que compte ce quartier, un an après voici les résultats :

Ce projet est, pour l’instant, réalisé sur fonds propres issus des cotisations des membres de CTHA. Pour démarrer leurs activités, des semences maraîchères, des animaux géniteurs, et/ou des alevins avaient été distribués, selon le choix d’activité des bénéficiaires. L’appui aux ménages variant entre 30 000 et 75 000 FCFA selon les besoins. Toutes ces activités sont accompagnées par un suivi technique sur le terrain, associant des formations à domicile. 

Les produits obtenus restent la propriété du ménage (œufs, légumes, lapereaux…) et sont vendus ou consommés directement par le ménage producteur. Près de 2.000 ménages sont encore en attente, dont 277 (soit 13,85%) enregistrés à Makélékélé. Dolisie est la ville renfermant le plus grand nombre de demandes en attente, comptant à elle seule 784 (soit 39,2 %) ménages. 

Avec le besoin actuel du fumier bio dans les parcelles, l’association mènent de nouvelles réflexions pour faciliter la fabrication de compost, de fumier et de charbon bio à partir des ordures ménagères dont la cendre constitue un bon amendement du sol.

Une vue de la pépinière d’épinard (c) CTHA

A cette fin la CTHA recherche d’autres fonds et continue de lancer un appel aux contributeurs de bonne volonté afin de les soutenir dans cette noble action. 

Tenue de la réunion collective des membres français du PCPA Congo

En général co-animées par un membre du Comité de Pilotage et la responsable programme, ces réunions permettent d’informer les membres des décisions prises lors des réunions du Comité de Pilotage, d’échanger sur des éléments de contexte et des activités en cours dans les territoires de mise en œuvre du PCPA.

Lors de cette réunion virtuelle du vendredi 14 octobre 2021, le point a été fait sur les chantiers en cours, les actualités échangées et surtout, les synergies possibles abordées entre membres français et dynamiques collectives soutenues par le Programme.

Ces synergies avaient déjà été abordées en juin 2021. Il s’agit de rapprocher les OSC et dynamiques travaillant sur une même thématique. Le CFSI et la Cellule Exécutive se tiennent à disposition pour faciliter les mises en relation.

Au total 22 représentants issus de 18 structures ont participé à la rencontre, dont 1 pouvoir public et Mathieu Paris, invité en tant que nouveau coordinateur de la plate-forme dette France.

Pour finir, un échange a eu lieu sur les OSC françaises ayant un volontaire au Congo ; c’est notamment le cas de 5  OSC membres : AEDH, Ecole de la Paix, ESSOR, les Scouts et Guides de France et Ensemble c’est po6ble dont les missions sont en réflexion pour un volontaire basé au Congo, tandis que Dimpa a accueilli une Congolaise en stage en France.

Bientôt un film pour valoriser le PCPA 

logo du PCPA Congo
logo du PCPA Congo

12 ans après le film les chemins de la concertation, le Programme concerté pluri-acteurs va produire un film-bilan, dans le cadre de ses activités de valorisation et de capitalisation. 

A cet effet, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé en juillet 2021 pour le recrutement d’un réalisateur, et l’équipe choisie en en octobre.

Le film racontera l’histoire d’une démarche collective de concertation à travers différents parcours d’associations et syndicats accompagnés, et donnera la parole aux membres d’OSC, à des personnes qui ont vu leur situation améliorée et aux pouvoirs publics impliqués dans la mise en œuvre de différentes initiatives.

Des acteurs qui ont « fait » le PCPA témoigneront afin que ressorte la marque de fabrique du PCPA : le faire-ensemble.

Le début du tournage est prévu au mois de décembre 2021, la première diffusion du film est fixée à avril 2022.

Makoua : Les personnes vivant avec handicap formées sur les mécanismes de défense et voies de recours en cas de violation de leurs droits

Vue du public pendant l’activité

Dans le cadre du projet d’appui à la promotion des droits des personnes vivant avec handicap (PVH), les membres du cadre de concertation ont débuté le 08 septembre 2021 des réunions de sensibilisation sur les droits des personnes vivant avec handicap dans les quartiers de Makoua. 

Au cours de chaque séance, une scène de théâtre est jouée par les PVH, pour permettre aux participants de tirer des leçons sur les discriminations et les abus dont les personnes vivant avec handicap sont victimes. Pour amplifier l’action mise en place, le consortium porteur du projet a entrepris de les diffuser ces scènes de théâtre sur les ondes de la radio locale.

Après les quartiers Ekolaké et Mbataka le 08 septembre dernier, les membres du cadre de concertation mis en place par l’Association des personnes handicapées de Makoua (APHM) et l’Association des consommateurs d’eau et d’électricité de Makoua (ACEEM) ont poursuivi les réunions de sensibilisation sur les droits des personnes vivant avec handicap le samedi 11 septembre 2021 au quartier Mossa-keta. Le chef de la circonscription d’action sociale (CAS) de Makoua et un représentant de la Communauté urbaine de Makoua y ont également pris part.

Ces sensibilisations qui sont déroulées dans tous les quartiers de Makoua ont pour but de susciter un changement de mentalité à l’égard des personnes vivant avec handicap.

Ce projet fait suite à un premier microprojet mis en œuvre avec le soutien financier de l’Union européenne en 2019. Depuis son lancement, les personnes vivant avec handicap à Makoua ont déjà bénéficié d’une dotation de moyens de déplacement (6 tricycles, 1 fauteuil roulant, 1 paire de béquilles et 1 canne métallique) et de 26 kits d’activités génératrices de revenus (AGR), en plus des nombreuses formations sur leurs droits.

Hommage à Loamba Moke de l’ADHUC

photo de famille lors de la cérémonie d’hommage à Loamba Moke

De son vivant, le Président Loamba Moke fut un grand défenseur des droits humains. Il a mené son combat contre plusieurs violations des droits humains observées en République du Congo sur les questions d’arrestations arbitraires, de corruption et d’industries extractives, de torture, de décès en détention, de droits des réfugiés. 2 ans après son décès, le combat humaniste de l’ancien président de l’Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers  Carcéral (ADHUC), a été commémoré le 31 juillet 2021 au Centre d’Information des Nations-Unies (UNIC), sous l’initiative de ladite association, en partenariat avec l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT).

Cette activité organisée à la date anniversaire de son décès a connu la participation de plusieurs représentants des organisations de la société civile (OSC), des pouvoirs publics, ainsi que des médias.

Elle avait pour objectif de rendre visible l’étendue de l’œuvre accomplie par Loamba Moke à travers les deux points suivants :

  • Une projection de l’interview et des extraits du film de ce dernier, avec l’autorisation par Monsieur Roland Chauville, le réalisateur;
  • Des témoignages de quelques participants sur sa personne et son œuvre en tant que défenseur des droits humains.

Brin d’histoire

Connaisseur de la société civile congolaise, Loamba Moke a enseigné la sociologie et la déontologie administrative à l’Ecole Nationale Moyenne d’Administration. Il a également  occupé bon nombre de fonctions administratives dont celle de chef de service de la statistique à la direction des études et planification du Ministère du Commerce et des petites et moyennes entreprises. Très engagé dans la promotion et le respect des droits humains, Loamba Moke a travaillé au sein de la plateforme thématique « Groupes vulnérables et droits humains » au PCPA Congo. Il a également été membre élu du comité de pilotage entre 2013 et 2017. Il s’était particulièrement investi contre le projet de loi sur les associations en République du Congo. Son combat a débuté officiellement le 4 août 1995 avec la création de l’ONG Association d’Assistance des femmes et des mineurs incarcérées (AAMFI) qui est devenue en 2000 l’Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers Carcéral (ADHUC). Les personnes qui l’ont connu gardent de lui le souvenir d’un homme dévoué et engagé dont l’expertise n’était plus à démontrer. Ce parcours lui a valu de nombreuses distinctions dont la plus récente est le prix épinglette 150ème reçu le 13 juillet 2017 de son excellence madame l’ambassadeur du Canada Ginette Martin. Pour perpétuer son œuvre et susciter d’autres vocations, les membres de l’ADHUC et de l’ACAT ont annoncé d’un commun accord que la date du 31 juillet sera désormais consacrée à la commémoration de son œuvre.