DORCAS accompagne les Personnes vivant avec le VIH dans la lutte pour la défense de leurs droits

Dans le cadre du projet Agir ensemble pour la défense des droits des minorités et groupes vulnérables cofinancé par l’Union européenne et l’Agence française de Développement,  l’association Don de vie pour une Œuvre de Réveil des Cœurs d’Aide et de Solidarité (DORCAS) a mis en œuvre un microprojet de soutien aux personnes vivant avec VIH (PVVIH), en partenariat avec le Réseau des Soins Préventifs et de Proximité (RSPP), et l’Association Espoir Retrouvé au Congo (AERC¹).

Permettant de sensibiliser la population de Dolisie sur les droits des PVVIH, et d’apporter un soutien psychosocial à ces personnes vulnérables, ce projet a été une succession de campagnes de sensibilisation et d’ateliers de renforcement de capacités.

En effet, en plus d’un échange d’expérience avec les membres de l’association Tayuwana, une OSC de bénéficiaire basée à Pointe Noire et dont la notoriété est avérée, les membres du consortium ont bénéficié de formations sur les bonnes pratiques associatives, les techniques de plaidoyer, les droits humains et les voies de recours lorsque les droits sont lésés.

Par ailleurs, des actions de communication et des poses d’affiches avaient été effectuées dans les lieux hautement fréquentés tels que les marchés, les lieux de cultes de la communauté musulmane et chrétienne, les gares routières et ferroviaires, et les hôpitaux.

Pour toucher plus de personnes, des spots audio de sensibilisation sur le VIH ont été diffusés  sur les radios locales (radio Congo, radio Mayombe et  radio du Conseil départemental du Niari). Le coordonnateur du projet a par ailleurs participé a une émission à la radio Mayombe pour débattre sur la maladie.

Au Congo, la loi n°30-2011 du 03 juin 2011 portant lutte contre le VIH et le SIDA et protection des droits des personnes vivant avec le VIH fait office de cadre juridique. Elle stipule en son article 26 que « Les personnes vivant avec le VIH ont un accès gratuit aux services de santé, y compris l’accès aux antirétroviraux et la prise en charge des maladies opportunistes. Ces services de santé incluent les traitements palliatifs et les soins de prise en charge de la douleur et des autres symptômes associés au SIDA. »

 Cependant, avant la mise en œuvre de ce projet, des ruptures intempestives des Antirétroviraux (ARV), l’isolement des malades et un manque de prise en charge globale, avaient été constatés par le consortium. Grâce à ce projet, on a observé un changement de regard vis-à-vis de la question des PVVIH auprès des pouvoirs publics, du personnel médical et même des malades. Les groupes de parole mis en place afin de soulager les bénéficiaires de la stigmatisation et l’isolement, continuent de se tenir, même après la clôture du projet, occasionnant de nombreuses adhésions de PVH au sein de l’AERC.

Nous (LPC) avons pu recueillir quelques informations complémentaires auprès du Dr Bouénitela Jean Cyprien (BJC) Coordonnateur du microprojet.

LPC : Qu’est-ce qui a le plus marché dans la mise en œuvre de ce projet ?

BJC : De ce qui a le plus marché, nous pouvons citer : l’adhésion des pouvoirs publics, le changement de regard des populations, suite à la sensibilisation du grand public, la cohésion du consortium et l’implication des bénéficiaires (AERC).

LPC : Quels ont été les apports des pouvoirs publics dans ce projet ?

BJC : le soutien moral sous-tendu par leur assiduité aux réunions, la qualité de leurs interventions surtout dans la recherche des solutions, leur nouvelle façon positive de voir les problèmes rencontrés par les PVVIH dont l’approvisionnement en ARV, les OSC et le désir manifesté d’inscrire la situation des PVVIH à l’ordre du jour d’une session du Conseil municipal de Dolisie.

LPC : Aujourd’hui que peut-on dire au sujet de la disponibilité des ARV à Dolisie ? Le problème de rupture est-il résolu ?

BJC : A date, le problème de rupture d’ARV ne se pose pas. Nous espérons que les choses soient maintenues ainsi pour les jours à venir.

¹AERC est une association de personnes vivant avec le VIH à Dolisie.