
De son vivant, le Président Loamba Moke fut un grand défenseur des droits humains. Il a mené son combat contre plusieurs violations des droits humains observées en République du Congo sur les questions d’arrestations arbitraires, de corruption et d’industries extractives, de torture, de décès en détention, de droits des réfugiés. 2 ans après son décès, le combat humaniste de l’ancien président de l’Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers Carcéral (ADHUC), a été commémoré le 31 juillet 2021 au Centre d’Information des Nations-Unies (UNIC), sous l’initiative de ladite association, en partenariat avec l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT).
Cette activité organisée à la date anniversaire de son décès a connu la participation de plusieurs représentants des organisations de la société civile (OSC), des pouvoirs publics, ainsi que des médias.
Elle avait pour objectif de rendre visible l’étendue de l’œuvre accomplie par Loamba Moke à travers les deux points suivants :
- Une projection de l’interview et des extraits du film de ce dernier, avec l’autorisation par Monsieur Roland Chauville, le réalisateur;
- Des témoignages de quelques participants sur sa personne et son œuvre en tant que défenseur des droits humains.
Brin d’histoire
Connaisseur de la société civile congolaise, Loamba Moke a enseigné la sociologie et la déontologie administrative à l’Ecole Nationale Moyenne d’Administration. Il a également occupé bon nombre de fonctions administratives dont celle de chef de service de la statistique à la direction des études et planification du Ministère du Commerce et des petites et moyennes entreprises. Très engagé dans la promotion et le respect des droits humains, Loamba Moke a travaillé au sein de la plateforme thématique « Groupes vulnérables et droits humains » au PCPA Congo. Il a également été membre élu du comité de pilotage entre 2013 et 2017. Il s’était particulièrement investi contre le projet de loi sur les associations en République du Congo. Son combat a débuté officiellement le 4 août 1995 avec la création de l’ONG Association d’Assistance des femmes et des mineurs incarcérées (AAMFI) qui est devenue en 2000 l’Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers Carcéral (ADHUC). Les personnes qui l’ont connu gardent de lui le souvenir d’un homme dévoué et engagé dont l’expertise n’était plus à démontrer. Ce parcours lui a valu de nombreuses distinctions dont la plus récente est le prix épinglette 150ème reçu le 13 juillet 2017 de son excellence madame l’ambassadeur du Canada Ginette Martin. Pour perpétuer son œuvre et susciter d’autres vocations, les membres de l’ADHUC et de l’ACAT ont annoncé d’un commun accord que la date du 31 juillet sera désormais consacrée à la commémoration de son œuvre. |